Hier, 7 octobre, se déroulait le vote pour la présidence du Vénézuela. Hugo Chavez a été réélu avec 54,42% des voix. (LIEN)
Voici un article que j'ai lu chez Marc Lafontan concernant la diabolisation du Vénézuela (je mets le lien source en fin de texte) :
Pourquoi les États-Unis diabolisent la démocratie vénézuélienne
Mark WEISBROT, 5 octobre 2012
Le Venezuela s’apprête à tenir des
élections parfaitement libres et régulières, et pourtant les
États-Unis le traitent de dictature
Le 30 mai, Dan Rather, un des
journalistes les plus célèbres des États-Unis, annonça que le
président vénézuélien, Hugo Chavez, allait mourir « d’ici
deux mois, au plus tard ». Quatre mois plus tard, Chavez est
non seulement en vie et mène campagne, mais est largement considéré
comme le futur vainqueur de l’élection dimanche prochain.
La distorsion sur le Venezuela est
telle – c’est probablement le pays qui subit le plus de
désinformation au monde – qu’un journaliste peut raconter
pratiquement n’importe quoi sur Chavez ou son gouvernement sans
être contredit, pourvu que ce soit quelque chose de négatif. Pire
encore, Rather a qualifié Chavez de « dictateur » - un
terme que peu d’analystes politiques, pour ne pas dire aucun, qui
connaissent le pays emploieraient.
Voici ce que Jimmy Carter a déclaré
sur la « dictature » vénézuélienne il y a quelques
semaines : « en fait, sur les 92 élections que j’ai
observées, je dirais que le processus électoral au Venezuela est
le meilleur au monde. »
Carter a eu le Prix Nobel de la Paix
pour son travail d’observation des élections via le Centre
Carter, qui a observé et validé les précédentes élections
vénézuéliennes. Mais parce que Washington cherche depuis plus de
dix ans à délégitimer le gouvernement vénézuélien, son opinion
est rarement répercutée. Ses derniers commentaires ont été
ignorés par la quasi totalité des médias US.
Au Venezuela, les électeurs
effleurent un écran d’ordinateur pour voter et reçoivent un reçu
sur papier qu’ils vérifient et déposent dans l’urne. La
plupart des bulletins papier sont comparés au résultats
électroniques. Ce système rend le trucage pratiquement
impossible : pour voler une élection il faut pirater les
ordinateurs et ensuite bourrer les urnes pour faire coïncider les
résultats.
Contrairement aux États-Unis, où
lors d’une élection serrée nous n’avons aucune idée du
véritable vainqueur (voir Bush vs Gore), les Vénézuéliens sont
certains que leur vote sera compté. Et contrairement aux
États-Unis, où près de 90 millions d’électeurs potentiels ne
voteront pas en Novembre, le gouvernement vénézuélien a tout fait
pour augmenter le nombre d’inscrits sur les listes électorales
(qui atteint un niveau record de 97%) et la participation.
Et pourtant tout l’appareil de la
politique étrangère des États-Unis (qui comprend la plupart des
médias américains et occidentaux) n’affiche que mépris envers
le processus démocratique vénézuélien. Dans un rapport publié à
point-nommé, le soi-disant Comité pour la Protection des
Journalistes a déclaré que le gouvernement contrôle « un
empire médiatique », en omettant d’informer ses lecteurs
que la télévision d’état vénézuélienne n’a qu’environ 5
à 8 % d’audience dans le pays. Bien sûr, Chavez peut
interrompre les programmes avec ses discours (grâce à une loi qui
date d’avant son accession au pouvoir), et il le fait
régulièrement. Mais l’opposition contrôle encore la majorité
des médias, y compris la radio et la presse écrite – sans parler
de la majorité des richesses et des revenus du pays.
L’opposition va probablement perdre
cette élection non pas à cause des avantages du pouvoir du
gouvernement – dont on abuse partout en occident – y compris aux
États-Unis, mais parce que les conditions de vie de la majorité
des Vénézuéliens se sont nettement améliorées sous Chavez.
Depuis 2004, lorsque le gouvernement a pris le contrôle de
l’industrie pétrolière et que l’économie s’est redressée
après les tentatives dévastatrices et illégales de le renverser
(dont la tentative de coup d’état militaire de 2002 soutenue par
les États-Unis et la gréve du secteur pétrolier de 2002-2003), la
pauvreté a été réduite de moitié et l’extrême pauvreté de
70%. Et ceci en ne prenant en compte que les revenus. Des millions
de personnes ont pour la première fois accès à la santé et le
nombre d’étudiants à l’université a doublé, dont beaucoup
bénéficient de la gratuité de leurs études. Les inégalités ont
été considérablement réduites. Par contraste, les deux décennies
qui ont précédé Chavez ont été marquées par l’un des pires
échecs économiques de l’Amérique latine, lorsque le niveau de
revenu par habitant a chuté de 14% entre 1980 et 1998.
A Washington, la définition de la
démocratie est simple : c’est lorsqu’un gouvernement obéit
au Département d’Etat. Et bien-sûr, ici, l’idée que les
politiciens puissent tenir leurs promesses électorales est un
concept qui nous est étranger. Alors ce n’est pas uniquement le
Venezuela qui se retrouve régulièrement dans la ligne de mire de
la classe dirigeante à Washington : tous les gouvernements
progressistes et récemment indépendants de l’Amérique du sud,
dont l’Argentine, l’Équateur et la Bolivie, sont dans cette
ligne de mire (le Brésil est considéré comme trop gros pour
recevoir le même traitement, sauf par la droite). Le Département
d’Etat tente de garder un œil sur le prix convoité : le
Venezuela possède des réserves de pétrole qui s’élèvent à
500 milliards de barils, et ne se plie pas à la politique étrangère
des Etats-Unis. C’est pour cela qu’il est devenu l’ennemi
public numéro un, et le principale cible des médias.
Mais le Venezuela fait partie du
« printemps latino américain » qui a produit le groupe
de gouvernements le plus démocratique, progressiste et indépendant
que la région n’a jamais connu. Ils coopèrent, et le Venezuela
est fermement soutenu par ses voisins. Voici ce qu’a déclaré
l’ancien président du Brésil, Lula da Silva, le mois dernier :
« La victoire de Chavez ne sera pas seulement celle du peuple
vénézuélien mais aussi la victoire de tous les peuples d’Amérique
latine... cette victoire portera un coup supplémentaire à
l’impérialisme. »
Le soutien de l’Amérique du sud est
la meilleure garantie du Venezuela contre les tentatives incessantes
de Washington, qui dépense toujours des millions de dollars dans le
pays – sans compter les fonds clandestins – pour saper,
délégitimer et déstabiliser la démocratie au Venezuela.
JE suis soulagé pour le petit peuple.... Même si certain abrutis on quand même voter pour l'ex-futur dictateur capitaliste!
RépondreSupprimerVIVA CHAVEZ ! En dirons nous autant, de notre socialiste actuel ?
RépondreSupprimerQuant à la grande stupidité des américains... il faudrait qu'elle cesse de faire "autorité" dans le monde de certains pays très amis pour partager les "pouvoirs" financiers !!!
Merci Helios de nous tenir I N F O R M E S !