Elle est l’œuvre des franc-maçons Bartholdi et Eiffel. Cette statue devait être initialement placée à l'entrée du canal de Suez (à Port Saïd en Égypte) pour son inauguration en 1867 et arborer une flamme symbolisant "L'Orient montrant la voie" (le Grand Orient maçonnique, bien sûr). Après le rejet de ce projet, elle devint une "statue de la liberté" pour commémorer le centenaire de la Déclaration d'indépendance américaine et fut érigée sur l'île Bedloe (rebaptisée Île de la Liberté, Liberty Island). Elle devait symboliser aussi le cadeau d'amitié de la France aux États-Unis (une amitié qui perdure…).
Le flambeau qu'elle brandit aujourd'hui n'est pas celui d'origine, il a été changé en 1986.
![]() |
Torche d'origine |
Pour le décodage du symbole de la flamme franc-maçonnique, allez lire ICI.
Il existe de nombreuses répliques de la statue (il y en a 22 rien qu'en France), comme par exemple celle qui a été érigée en 1889 sur l'île aux Cygnes à Paris.
L'article ci-dessous reste politiquement correct en résumant l'histoire de la construction, mais il s'accompagne de nombreuses photos.
1875-1886
La construction de la Statue de la
Liberté
Retronaut
Traduit par le BBB
Presque 90 tonnes de cuivre et une collecte de fonds effrénée
![]() |
Le bras droit et le flambeau exhibés lors de l'Exposition du Centenaire à Philadelphie en 1876 |
Au début des années 1870, inspiré par l'abolition de l'esclavage et la victoire de l'Union dans la Guerre Civile américaine, le sculpteur français Frédéric Auguste Bartholdi [né à Colmar en 1864 et mort à Paris en 1904, auteur également du Lion de Belfort] conçut une idée. Il allait construire un cadeau "monumental" pour les États-Unis, geste d'amitié d'un pays ayant contribué à asseoir son indépendance.
Quand Bartholdi se rendit aux US afin de réunir des fonds pour le projet, il identifia Bedloe Island dans le port de New York comme le site idéal. Cette île se trouvait juste à l'entrée du grand port et était déclarée sur le plan fédéral comme "territoire commun à tous les états".
Le modèle de la statue néo-classique était celui de Libertas, la déesse romaine de la liberté, tenant un flambeau et portant la tabula ansata, représentant la loi. Bartholdi envisagea une statue portant une chaîne brisée, mais il eut peur qu'une référence aussi explicite à l'esclavage entraînerait des controverses. (La statue finale possède une discrète chaîne au pied.)