Miles Mathis vient de publier un court article annonçant que "RationalWiki"'lui a consacré une page. Ce site fait partie du tentaculaire Wikipédia qui se veut l'encyclopédie du monde actuel (Wikipédia appartient à la Wikimedia Foundation, qui s'intitule "organisation de bienfaisance" !).
RationalWiki définit ainsi ses buts : "
1. Analyser et réfuter la pseudoscience et le mouvement anti-science.
2. Documenter les idées farfelues
3. Explorer le fascisme et l'intégrisme.
4. Analyser et critiquer la manière dont ces sujets sont traités dans les médias.
On y trouve beaucoup plus de pages en anglais qu'en français, mais vous pourrez lire celle sur le Nouvel Ordre Mondial ou cette autre, gratinée, sur David Icke ou encore sur la théorie du complot. Si vous avez cinq minutes, allez rigoler !
Miles Mathis, bien que "flatté" d'apparaître sur ce site "prestigieux", se permet quelques remarques justifiées car le RationalWiki présente son travail sur la théorie du champ unifié (voir ICI son site scientifique) comme de la pseudoscience, de la conspiration et de l'ésotérisme. Les anglophones pourront lire sa réponse bien sentie ICI.
Sachant que Miles Mathis base principalement ses recherches sur Wikipédia, j'en ai profité pour vous traduire l'article qu'il a consacré à ce sujet il y a quelque temps.
Les Wiki-Mandarins
Par Miles Mathis
Traduit par Hélios
On dit qu'internet est le plus merveilleux outil de liberté qui soit au monde. En un sens, c'est certainement vrai. Il a déjà permis des discussions sur de nombreux sujets que n'abordent pas les médias grand public. Tant qu'internet reste dégagé d'un total contrôle du gouvernement, nous pouvons supposer qu'une partie de son influence a des chances de rester positive.
Cela dit, un internet libre peut s'avérer malgré tout un instrument de désinformation, de propagande et d'oppression et il sert aussi ce but à l'heure actuelle. En fait, il contribue probablement bien plus efficacement à cet objectif-là qu'à un but positif. Les sources qui ont tendance à donner beaucoup de résultats, par exemple, ont aussi tendance à être des sources centralisées, officielles. La plupart des gens ne semblent pas savoir comment trouver des informations alternatives, ils se retrouvent donc sur de gros sites de désinformation – des sites cautionnés par de grosses sociétés qui en sont les propriétaires, ou qui appartiennent au gouvernement. Beaucoup de ces sites semblent avoir été récemment expurgés par la CIA ou le FBI ou les deux. C'est en fait le cas. [Miles Mathis fait ici un renvoi vers un article que vous trouverez traduit à la fin de ce texte]
Les moteurs de recherche tendent à renforcer cette orientation, même quand ils ne l'encouragent pas activement. Ils affichent d'abord les grands sites, ceux où tous les moutons viennent brouter et il n'existe malheureusement pas de recherche avancée possible sur Yahoo ou Google qui se base sur la vérité. La seule méthode qui se soit avérée fonctionner jusqu'ici est de prendre les liens recommandés dans les sites auxquels vous faites déjà confiance et que vous appréciez particulièrement. Il fallait s'y attendre et ce n'est pas mon principal problème ici, mais cela vaut la peine de le mentionner comme mise en garde. [Dans un récent article sur la généalogie d'Hitler (janvier 2017), Miles précise, par expérience, qu'en allant sur les moteurs de recherche, les entrées placées en haut du classement sont de la propagande, qu'elles viennent des médias officiels ou des médias alternatifs]
Mon principal problème ici est Wikipédia, l'un des sites les plus utilisés sur internet. Ceux qui ont étudié la question plus à fond auront déjà compris que les grands journaux et magazines ont leur contenu éditorial déterminé à l'avance par leurs propriétaires et leurs administrateurs. Beaucoup de gens ont accepté le fait qu'une bonne partie des informations ne soit pas rapportée. De nombreux articles pèchent par négligence ou sont carrément supprimés. Nous en sommes venus à l'accepter avec le New York Times, CNN, Fox News, MSNBC, le Wall Street Journal, ou avec tous ceux où l'on se retrouve avec un entête spectaculaire, qu'il soit ou non en ligne. De nombreuses grandes sources de nouvelles ont accepté de l'argent venant directement de la branche exécutive et ces sources ne sont pas toujours celles qui sont réputées exactes. Partout où l'on nous sert du baratin, nous devrions savoir que c'est du baratin et que nous cherchons simplement le baratin qu'on nous pond. Mais même ceux qui le savent semblent l'oublier quand ils visitent des sites encyclopédiques ou universitaires. Ils imaginent que des sites objectifs existent ou peuvent exister.