On en est à ce jour à 230 communes qui refusent le compteur Linky ou suspendent son installation.
Stéphane Lhomme fait un travail admirable en recensant ces communes et en recueillant diverses informations permettant de bien comprendre ce qui est en jeu avec le programme Linky. Ce n'est que lui rendre justice de diffuser sa dernière newsletter sur le BBB.
Voici un modèle de réponse au courrier qu'envoie Enedis (à utiliser tel quel ou à modifier selon vos idées) qui permet de faire un rappel des désagréments engendrés par Linky.
Réponse à la
lettre type d’Enedis
(ex-ErDF) envoyée aux citoyens qui
refusent
le compteur malfaisant
Linky
Madame, Monsieur,
A la suite de mon
refus de recevoir le compteur communicant (et malfaisant) Linky, vous
m’avez fait parvenir un courrier, ou plutôt le copier-coller de la
lettre type qui vous a été fournie par vos dirigeants, texte envoyé
systématiquement à tous les citoyens lucides qui refusent ces
compteurs.
Voici donc les
réponses aux principaux oublis, inexactitudes, ambiguïté, etc. qui
truffent votre courrier.
Affirmation : le
compteur Linky respecte l’ensemble des normes sanitaires françaises
et européennes.
Réponse : la
plupart de ces normes sont fixées par les industriels eux-mêmes,
lesquels rédigent les amendements, quand ce ne sont pas les textes
de loi in extenso, que des parlementaires qui leurs sont acquis font
ensuite adopter par leurs collègues (à charge de revanche). De plus
en plus souvent, après leurs « bons et loyaux services » (en
faveur de leurs donneurs d’ordre et non de l’intérêt général,
ce qui est pourtant leur mission), ces parlementaires sont embauchés
avec de confortables salaires par les entreprises auxquelles ils ont
rendu service. L’exemple le plus flagrant est celui de M Barroso,
passé sans état d’âme de la Présidence de la Commission
européenne à la banque Goldman Sachs…
Votre ajout selon
lequel ces normes seraient « très restrictives concernant
l’exposition du public aux champs électromagnétiques » relève
de la plaisanterie, la France étant colonisée par les entreprises
de la téléphonie mobile qui passent allègrement de G3 et G4 puis
G5 sans la moindre entrave…
Affirmation : à
l’intérieur de votre logement, le compteur Linky n’induira pas
davantage de champs électromagnétiques que le compteur actuel.
Réponse : vous
pensez pouvoir abuser les citoyens en jouant sur les mots : ce n’est
en effet pas le compteur Linky lui-même qui est émetteur d’ondes
électromagnétiques porteuses de dangers, ce sont les informations
que le compteur Linky fait circuler dans les fils électriques du
logement (par la technologie du CPL) qui génèrent de telles ondes.
Affirmation : le
CPL est un signal de faible énergie qui circule dans les câbles du
réseau électrique, jusqu’au poste de distribution du quartier.
Nous notons que vous
n’évoquez pas
l’Emetteur Radio Linky (ERL) qui, après
l’installation de ces compteurs véritables chevaux de Troie,
pourra être rajouté sous le joli capot vert fluo et doubler les
émissions CPL d’émissions radio, multipliant ainsi l’exposition
à différentes ondes électromagnétiques…
Affirmation :
l’article 13-II du 9 août 2004 stipule que le libre accès à
votre compteur d’électricité est nécessaire (…) « pour
l’entretien et le renouvellement des dispositifs de comptage »
Réponse : Vous
semblez ignorer que le terme de « renouvellement » peut donner lieu
à des appréciations juridiques divergentes lorsqu’il s’agit du
remplacement d’un compteur ordinaire par un compteur communicant :
s’agit-il d’un simple « renouvellement » ou bien d’un
changement plus conséquent ? Vous (et les gens qui ont écrit «
votre » lettre) semblez ignorer qu’il existe une justice
administrative et qu’elle seule est habilitée à trancher ce genre
d’affaires. Par ailleurs, les citoyens ont le droit (et même le
devoir) de se défendre même lorsque les textes sont favorables aux
intérêts industriels...
Affirmation : le
décret du 31 aout 2010 rend obligatoire la mise en œuvre des
compteurs communicants par les gestionnaires de réseaux électriques
Réponse : vous
faites bien de préciser que cette obligation s’applique à vous
mais pas aux propriétaires des compteurs (la plupart du temps les
communes) ni aux habitants, qui ne sont donc pas tenus de vous ouvrir
leur porte. D’ailleurs, face à ces refus de plus en plus nombreux,
le seul comportement digne pour une entreprise de service public est
de revenir vers l’Etat pour lui signifier que la pose de nombreux
compteurs Linky n’a pu se faire. Vous ne pouvez être tenus à
l'impossible et donc ne pouvez être rendu responsable de ces refus.
Vous préférez hélas, en laissant d’ailleurs la plupart du temps
vos sous-traitants faire le sale boulot, user de
méthodes indignes
(menaces, intimidations, coupures des courant illégales, etc).
Affirmation :
l’investissement réalisé pour l’installation des compteurs
communicants est pris en charge par Enedis
Réponse : mais
comme le financement d’Enedis est entièrement « pris en charge »
par les usagers (vous savez, ces citoyens que vous voulez réduire au
rang de « clients ») à travers leurs factures d’électricité,
ce sont bien eux et non vous qui payez les compteurs Linky. Les
milliards gaspillés dans ce programme absurde auraient d’ailleurs
été fort utiles pour renforcer le réseau, enterrer plus de ligne
et vous permettre d’améliorer enfin la qualité du courant qui
arrive (péniblement) jusqu’aux habitants.
Affirmation : le
coût du programme Linky sera sans impact sur la facture du client
Réponse : cette
affirmation est totalement... gratuite, elle, contrairement au
programme Linky, d’autant que la durée de vie des compteurs
communicants est extrêmement courte (
de 5 à 7 ans seulement selon certains experts ) alors que les compteurs électromécaniques peuvent
fonctionner plus de 60 ans. Il apparait donc inévitable que, à
peine installés, les compteurs Linky devront être remplacés à
grands coups de milliards qui, bien entendu, seront couverts par les
citoyens et non par vous.
Affirmation : le
programme Linky respecte toutes les exigences de la CNIL (Commission
nationale informatique et libertés)
Réponse : ce n’est
pas surprenant dans la mesure où les « exigences » de la CNIL sont
à peu près inexistantes et que, ces dernières années, cet
organisme a cautionné pratiquement toutes les atteintes aux libertés
publiques, qu’elles proviennent d’entreprises ou de divers
gouvernements.
Affirmation : le
compteur Linky ne connait pas le détail de la consommation des
appareils du foyer
Réponse : Il se
trouve que M Bernard Lassus, le propre directeur du programme Linky (
!),
a fait la démonstration inverse le 1er décembre 2015 en direct
sur I-Télé : « Là, vous avez une courbe qui vous permet de
visualiser le démarrage ou l'arrêt de certaines installations, par
exemple on a là un lave-vaisselle qui tourne, et puis un four qui
pour l'instant fonctionne aussi. »
Affirmation : le
système Linky est hautement sécurisé. Les données sont cryptées
sur toute la chaine.
Réponse : les
systèmes censés être les plus sécurisés du monde (ceux des
banques centrales, de la Maison blanche, etc) sont régulièrement «
hackés » mais, par contre, nous pourrions avoir une confiance
absolue en ce cher Linky ?
Affirmation : le
compteur Linky n’émet pas en continu, il ne transmet des données
que quelques secondes par jour.
Réponse : vous
pensez encore pouvoir abuser les citoyens en jouant sur les mots : le
compteur Linky va peut-être émettre quelques secondes par jour,
mais il va par contre fonctionner en continu, échangeant des
informations en CPL avec les divers appareils, enregistrant la courbe
de charge par paliers de 10 minutes, ce qui permettra d’ailleurs de
tracer la présence des habitants tel un véritable Big brother.
Note : ce courrier
peut être utile pour diffuser les vraies informations sur Linky,
pour mobiliser les habitants, etc, voire pour vous défouler en
répondant aux mensonges d'Enedis (Erdf), mais en aucun cas il ne
suffira à vous préserver de la pose des compteurs communicants.
Pour cela, il vous faut :
- un refus par la
commune (230 communes engagées à ce jour)
et/ou
- un refus
individuel, lequel sera imparable si le compteur est dans votre
logement (ne les laisser pas entrer, ne vous laissez pas intimider
par les menaces d'amendes ou de coupure d'électricité : c'est du
bluff. Et s'ils vous coupent vraiment le courant, contactez-nous
immédiatement...)
Stéphane Lhomme