Un sujet peu abordé,
mais qui intéressera les futurs parents ou ceux qui ont de tout
petits enfants. Cet article des magazines Néosanté n° 69 et 70 va
peut-être changer en vous l'idée préconçue que les bébés ne
sont propres qu'après 2 ans au minimum (idée qui arrange bien les
fabricants de couches et produits d'hygiène), et vous faire faire
d'importantes économies. Lisez donc...
LES COUCHES, bébé
peut s’en passer… (N° 69 de Néosanté)
Par Emmanuel Duquoc
Un bébé peut être
propre dès un an ! Certes, dans nos contrées civilisées, la
plupart des pédiatres affirment le contraire. Et pourtant, partout
où les couches-culottes sont un luxe inaccessible – c’est-à-dire
sur la majeure partie de la terre, la propreté est acquise dès la
première année de vie, au même moment que la marche... Père d’un
enfant qui semblait rétif à cet apprentissage, j’ai expérimenté
l’une des méthodes possibles. Avec un succès immédiat...
En France, presque
tous les pédiatres et la majorité des sites spécialisés dans
l’éducation des bébés l’affirment : la propreté s’acquiert
entre deux et quatre ans, pas avant ! Question de maturité
physiologique et psychique, avancent-ils... Sauf qu’en Chine, comme
le détaillait la journaliste américano-taïwanaise Mei Ling Hopgood
dans son best-seller Comment les Eskimos gardent les bébés au
chaud, les petits utilisent couramment le pot dès l’âge de
six mois et sont tous propres à un an. Le truc des bébés chinois ?
Des pantalons fendus qui leur permettent de se soulager quand et où
ils en ont envie. Normal. La plupart des habitants de l’Empire du
Milieu n’ont pas les moyens de se payer des couches. Seuls les
Occidentaux sont prêts à y consacrer le budget moyen de 1100 €
par enfant ! Et puis en Chine, la tradition fait que même les
familles aisées évitent de mettre des couches à leurs bébés trop
longtemps. Même observation au
Vietnam où des chercheurs suédois de l’Université de Göteborg
ont constaté que l’apprentissage de la propreté commençait dès
l’âge de trois mois, grâce à une communication parents-enfant.
Mais peut-être ces habitudes sont-elles aussi à mettre en lien avec
une certaine décontraction vis-à-vis des fluides du corps, des
excréments et de la perspective qu’ils s’écoulent sur le sol de
la maison…
L’été
propice
En l’absence d’une
tradition et de vêtements appropriés, les beaux jours peuvent être
l’occasion d’un apprentissage accéléré, et ce dès un an si
certaines conditions sont réunies : beau temps, sol lavable et
décontraction... C’est la méthode que j’ai mise en œuvre un
peu par hasard au profit de mon fils. En septembre 2004, alors qu’il
avait deux ans et un mois, la nounou nous indiqua qu’il était
temps de lui apprendre la propreté. À heure fixe, sitôt terminé
le repas de midi, elle retirait sa couche et le mettait sur le pot et
lui expliquait que c’était là l’endroit et le moment où l’on
doit faire caca. Ayant tout juste terminé la lecture du célèbre
ouvrage Tout se joue avant six ans, publié en 1970 par
Fitzhug Dodson, je lui passai le livre ouvert à la page où le psychologue
américain alertait précisément le lecteur quant aux méfaits de
cette méthode.
On pouvait y lire
que mettre l’enfant sur le pot à heure fixe crée un conflit entre
les discours de l’adulte et les messages du corps de l’enfant. En
effet, le côlon ayant toutes les chances de ne pas se contracter
pour l’évacuation des selles à ce moment précis, imposer le pot
revient à dire : « Ton corps se trompe. Fais ce que je te dis. »
Conséquence, expliquait le psychologue américain : soit l’enfant
va se couper des messages de son corps, perdre sa confiance en lui et
développer une forme d’inhibition, soit il va se rebeller,
considérer le discours adulte avec défiance et développer une
résistance à ses avis, donc aux apprentissages. Dans les deux cas,
cela compliquera la
suite de son éducation... En dépit de cet avertissement, la nounou
persista.