RETOUR
Un an de
silence m’a permis plusieurs constats :
- d’abord, vérifier dans ma chair le dire du Christ : les vieilles outres ont du mal à contenir le vin nouveau ;
- ensuite, et c’est important : j’écris pour fixer ce qui vient, faire un point sur la navigation en cours, pour construire et léguer, mais aussi pour me rassurer ;
- n’étant pas exempt de peur, je ne peux donc pas rejeter l’hypothèse que ce qui suit est une variante de la fameuse « méthode Coué » destinée à supporter les prédictions affreusement noires de l’époque, conjurer la nuit qui vient ;
Cet
indispensable préalable étant posé, j’en arrive au sujet de ce
dernier texte, qui, je le précise pour les coupeurs de têtes et de
cheveux en quatre, n’est pas la démonstration d’un spécialiste,
mais le simple point de vue (hairesis, en grec, mot
insupportable à tous les pouvoirs) d’un être humain en quête de
Lumière et de Liberté, à l’usage de ses frères et sœurs.
Il est
donc possible que des cafards le balayent d’un revers de main parce
quelque point de détail soit contestable. Il n’empêche qu’il
existe un monde au-delà du monde des cafards, heureusement
inaccessible aux cafards, et c’est précisément le sujet.
Dernière
précision : ces pages n’ont pas l’ambition de dire des
choses nouvelles, mais d’aider celles et ceux qui s’inquiètent
légitimement de l’avenir proche à prendre un peu du recul
nécessaire à traverser ce qui reste du fleuve et de ses
tourbillons.