Prévoir la météo est un casse-tête bien connu. Ce que ne disent pas les météorologues, c'est que le temps qu'il fait sur terre est déterminé par notre étoile. Certains se servent des données solaires (et d'autres paramètres) et savent prédire la météo avec beaucoup de justesse et assez longtemps à l'avance, comme Piers Corbyn sur Weatheraction.com (site britannique, malheureusement payant). On peut aller carrément beaucoup plus loin à propos du soleil en se demandant s'il possède (ainsi que les étoiles) une conscience.
Notre soleil est-il conscient ?
Par Robert M. Schoch
Traduit par Hélios
Cela fait plusieurs années que j'étudie notre soleil en me focalisant sur l'influence de son comportement erratique (erratique d'après la perspective moderne) sur le cours du développement et de la civilisation des hommes. L'une de mes principales conclusions est que le dernier âge glaciaire s'est terminé abruptement autour de 9700 avant notre ère à cause d'une explosion solaire majeure (ou d'une série d'explosions). L'activité solaire est intimement liée aux changements climatiques terrestres, qui ont à leur tour d'importants effets sur la vie de notre planète, humanité comprise.
À la suite de l'agitation et des perturbations solaires qui ont mis fin au dernier âge glaciaire et qui s'est sans doute poursuivi pendant plusieurs millénaires, le soleil s'est révélé relativement stable depuis les 8000 dernières années, avec des périodes de tranquillité. Dans les temps historiques par exemple, durant le minimum de Maunder (de 1645 à 1715 environ), le soleil a semblé "s'éteindre" ou s'endormir (comme en témoigne la rareté des taches solaires), ce qui correspond sur Terre au milieu du "petit âge glaciaire" (qui a duré en totalité de 1500 à 1860 environ). Vers la fin du petit âge glaciaire, en 1859, le soleil a "éructé", propulsant deux éjections de masse coronale (CME) accompagnées d'éruptions solaires, qui ont atteint la Terre. On connaît ceci sous le nom d'événement de Carrington (d'après le nom de l'astronome britannique Richard Carrington qui a observé l'éruption solaire précurseur de l'événement principal). Sous l'effet de l'explosion, la Terre a été le théâtre d'inhabituelles aurores boréales et les lignes télégraphiques primitives du milieu du 19ème siècle ont été saturées par les particules et par la tempête géomagnétique qui les accompagnait.
Dans l'ensemble, l'explosion solaire de 1859 n'a causé que des dégâts mineurs et quelques désagréments pour les usagers des lignes télégraphiques. Si un événement de type Carrington devait frapper aujourd'hui, l'histoire serait très différente ! Il pourrait mettre à bas l'électronique du globe, entrainant la paralysie des systèmes informatiques, des réseaux électriques, d'internet, des communications et de bien d'autres choses encore.