PDF de la CRIIRAD reçu par mail.
COMMUNIQUÉ CRIIRAD
15 octobre 2012
Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité
471 av. V. Hugo - 26000 Valence
L’HERITAGE
RADIOACTIF DES MINES D’URANIUM
CREATION
DU COLLECTIF « MINES D’URANIUM »
Venant de différentes régions de
France et du Niger, des associations ont décidé d’unir leur force
pour combattre les conséquences
sanitaires et environnementales de l’exploitation de l’uranium.
Lire la déclaration commune avec la
liste des signataires Les 23 et 24 août dernier, les représentants
de 12 associations se sont réunis à Lavoine près de
Saint-Priest-La-Prugne (Loire), à proximité du site des Bois Noirs
Limouzat où le CEA, puis la Cogéma, ont extrait et traité du
minerai d’uranium. Ce travail a abouti à la rédaction d’une
déclaration commune qui a été examinée courant septembre par
chaque association et que toutes ont décidé de signer. A ce jour,
13 départements français sont
concernés (Allier, Cantal, Corrèze,
Creuse, Deux-Sèvres, Finistère, Haute-Vienne, Loire, Loire
Atlantique, Maine et Loire, Morbihan, Puy-de-Dôme, et Vendée) mais
ce premier réseau est appelé à s’étendre.
L’objectif du COLLECTIF MINES
D’URANIUM est de travailler en synergie sur les problèmes qui sont
communs à l’ensemble des sites miniers, réutilisation de stériles
uranifères comme remblais, pollution du milieu aquatique, contrôles
inadaptés et bilans environnementaux biaisés, défaut de
réglementation et de sanction des dysfonctionnements, décisions
basées sur les rapports de force, etc. Il s’agit de faire front
face aux moyens puissants dont dispose AREVA.
Cette action est urgente car ce qui
s’organise dans l’ombre, c’est l’abandon des sites par
l’exploitant et le transfert des responsabilités et des problèmes
à la collectivité. Afin que les habitants n’aient pas à payer
l’addition ou à subir la contamination, il est essentiel de faire
appliquer le principe du « pollueur payeur », d’obtenir la
décontamination des zones et habitations affectées et le maintien
de la responsabilité des producteurs de déchets aussi longtemps
qu’aucune solution de confinement pérenne n’a été apportée.
Tirer les leçons des erreurs commises
en France pour en faire profiter les populations confrontées
au développement des mines d’uranium
En France, les mines d’uranium constituent un héritage radioactif
mais dans un certain nombre de pays, l’exploitation est en cours,
voire en plein développement. C’est en particulier le cas au NIGER
d’où vient une part importante de
l’uranium qui alimente les centrales
nucléaires françaises.
Les journées d’action et de
formation d’août dernier ont accueilli des représentants de l’ONG
AGHIR IN MAN, et notamment son président, monsieur Almoustapha
ALHACEN. Cette ONG œuvre dans ce pays pour la protection de
l’environnement et de la santé de la population. Elle travaille en
particulier sur l’impact des mines d’uranium exploitées par les
filiales d’AREVA dans la région d’Arlit, à 250 km au nord-ouest
d’Agadez, et se trouve désormais confrontée au colossal projet
d’Imouraren.
Depuis le lancement, en 2002, de son
partenariat avec AGHIR IN MAN, la CRIIRAD a engagé des actions de
formation et de contrôles environnementaux dans un certain nombre
d’autres pays, notamment en Namibie, au Mali, au Malawi, au Brésil,
en Finlande et en Bulgarie. On peut espérer qu’à terme, le réseau
de solidarité s’étende et gagne en efficacité.
L’objectif est de transmettre aux
citoyens et associations de ces pays, les enseignements tirés de ce
qui s’est passé en France afin d’éviter les mêmes erreurs,
voire des opérations encore pires, si l’on se base sur ce qui se
passe au Niger.
Il s’agit également de les aider à
décrypter, preuves à l’appui, les discours mensongers sur
l’innocuité de l’uranium et la propreté de l’exploitation.
Premières actions communes
Au vu des différents agendas, deux
actions ont été jugées prioritaires par les membres du collectif
mines d’uranium :
1/ obtenir la publication des résultats
des campagnes de mesures héliportées destinées à repérer les
zones de réutilisation des stériles miniers radioactifs (des zones
qui sont anormalement irradiantes) ;
2/ obtenir la définition de critères
de décontamination suffisamment protecteurs et applicables partout
car ce qui prévaut aujourd’hui, c’est le rapport de force et il
est rarement favorable aux habitants.
QUELQUES RAPPELS
Entre 1948 et 2001, près de 200 mines
d’uranium ont été exploitées sur le territoire français,
générant de l’ordre de 200 millions de tonnes de déchets appelés
« stériles », un terme trompeur car ces roches présentent des
niveaux de radioactivité qui n’ont rien de négligeable (composées
de roches excavées pour accéder au minerai et de minerais dont le
teneur en uranium est inférieure aux teneurs exploitables).
Aux installations d’extraction du
minerai, se sont ajoutées les installations de traitement mécanique
et chimique pour extraction de l’élément uranium qui ont produit
plus de 50 millions de tonnes de résidus radioactifs.
Les stériles sont des déchets
radioactifs dont l’activité massique est typiquement de l’ordre
de plusieurs dizaines de milliers de Bq/kg ; les résidus issus du
traitement mécanique et chimique des minerais ont des activités de
plusieurs centaines de milliers de Bq/kg. Dans les deux cas, il
s’agit de déchets radioactifs de très longues durées de vie :
périodes radioactives de 75 000 ans pour le thorium 230, de
plusieurs milliards d’années pour l’uranium 238.
Du fait de leur radiotoxicité, de leur
activité et de leur durée de vie, ces déchets relèvent des
catégories TFA-VL et FA-VL qui imposent toute une série de
prescriptions pour prévenir les transferts vers la biosphère et les
populations.
Or, aucune des règles applicables
n’est respectée.
Les actions conduites au niveau local
se heurtent à la puissance d’AREVA et à ses relations
privilégiées avec l’État.
De plus, les actions en justice sont
d’autant plus difficiles que la réglementation a été mise en
place afin de favoriser l’exploitation à moindre coût des
gisements uranifères. C’est une chose de constater des pollutions
et des opérations inacceptables, s’en est une autre de pouvoir
saisir la justice. Ce qui est illégitime et choquant n’est pas
forcément illégal.
Pour plus de renseignements :
CRIIRAD / par mail :
bruno.chareyron@criirad.org ou par téléphone : 04 75 41 82 50
Impact des mines d’uranium sur le
territoire français
http://www.criirad.org/actualites/uraniumfrance/somuraniumfrance1.html
Impact des mines d’uranium au Niger
http://www.criirad.org/actualites/dossiers2005/niger/somniger.html
Participants et intervenants au stage «
Mines d’Uranium » du 23-24 août 2012
Merci pour l'info Hélios
RépondreSupprimercela concerne des coins que je fréquente ou ai fréquenté dans mon enfance.
RépondreSupprimerLa Lozère aussi a ses mines d'uranium,exploitation du site village du Cellier,d'ailleurs avec de nombreuses malformations génétique ou décès des gens du village,ainsi que des ouvriers.
Une information très importante !
RépondreSupprimerUn centre de minéralogie très célèbre, situé dans l'Allier, a vendu pendant pas mal d'années des échantillons de pechblende ( minerai d'Uranium très radioactif ) aux jolis reflets bleutés, à destination des collectionneurs de tous âges, bien entendu en premier lieu les enfants !
J'ai acquis un de ces échantillons alors que j'avais douze ans et j'ignorais tout de la radioactivité, j'ai donc côtoyé cet échantillon durant de longues années dont, heureusement, une grande partie s'est passée au grenier !
Le danger est énorme, les radiations que j'ai mesurées l'an passé étaient de plus de 75 µSv/h, pour exemple, la moyenne en Bretagne est de 0.180 µSv/h.
Si vous connaissez des personnes ayant ou ayant eu une collection de minéraux, il est important qu'ils s'en débarrassent ( joindre l'Andra qui a un service spécialisé d'enlèvement gratuit pour les particuliers ).
Le danger est réel même s'il est minimisé par les autorités !!!
Cet échantillon provenait des mines de Lodève, il faisait 16 grammes, un joli caillou...
Merci de cette information importante, Lionel. 75µSv/h, ce n'est pas rien. J'espère que tu n'as pas de pb de santé avec ton "caillou".
SupprimerBonjour, je collectionne moi-meme les mineraux et ait des echantillons de granites qui sont naturelement assez radioactif par rapport a la norme de l'etat donc si on considere que cette norme ne doit pas etre depassé, tous les gens gens qui habitent dans des massif qranitique ex: Les vosges alpes...
Supprimerdoivent ne plus y habiter.La radioactivitée naturelle est plus elevé que celle donné par l'etat, et en plus il y a eu le nuage de Tchernobyl qui contaminé une bonne partie de la france donc on y est exposé de toute maniere et bcp plus que la norme donnée par l'etat donc je ne dit pas qu'il ne faut pas en faire un drame mais que juste dans les regions concernés ne pas s'en approcher sans le savoir.Deplus ca decribilise le monde de l mine.
Info relayée sur mon Blog et vers la communauté du Sermiento
RépondreSupprimerErreur de frappe : SARMIENTO
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