Edit : la vidéo a été supprimée sur Youtube. Allez la voir ICI sur Koreus.
L'art ancestral de la mosaïque au Maroc. Les mêmes outils qu'il y a des siècles.
La vidéo est malheureusement bien trop courte (5mn30).
Beau travail !
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13 octobre 2015
17 juillet 2015
Restauration d'un tableau de maître, pas à pas (épisode 17 et fin)
Les deux derniers épisodes de cette longue saga artistique...
Traduit par Hélios
La seconde et dernière phase de retouchage du portrait Jabach – qui est en cours de restauration depuis juillet 2014 – est virtuellement finie. Cette étape reprend les manques qui n'avaient reçu qu'une sous-couche pour les faire correspondre à l'original. Des zones où la couche de peinture avait également été abrasée dans le passé peut être corrigée.
Après un vernis final, le tableau sera photographié, encadré et ensuite installé dans la galerie. Ce n'est plus qu'une affaire d'une semaine ou deux avant que la famille Jabach ne soit exposée ici au public new-yorkais !
Épisode 17, 11 mai 2015 (LIEN)
Restauration du portrait Jabach :
on y est presque !
Par Michael Gallagher
Traduit par Hélios
La seconde et dernière phase de retouchage du portrait Jabach – qui est en cours de restauration depuis juillet 2014 – est virtuellement finie. Cette étape reprend les manques qui n'avaient reçu qu'une sous-couche pour les faire correspondre à l'original. Des zones où la couche de peinture avait également été abrasée dans le passé peut être corrigée.
Après un vernis final, le tableau sera photographié, encadré et ensuite installé dans la galerie. Ce n'est plus qu'une affaire d'une semaine ou deux avant que la famille Jabach ne soit exposée ici au public new-yorkais !
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Le même processus un peu plus bas. |
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… et sur l'épaule du fidèle lévrier. |
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Sur la draperie blanche du bébé Heinrich, de petits manques et certains endroits où l'impact visuel de la craquelure a été exagéré par une abrasion ultérieure, sont soigneusement retouchés. |
16 juillet 2015
Restauration d'un tableau de maître, pas à pas (épisodes 15 et 16)
Épisode 15, 4 février 2015 (LIEN)
Surface, profondeur et description du
portrait d'Everhard Jabach avec sa famille
Par Keith Christiansen
Traduit par Hélios
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Le tableau à mi-restauration |
Nous imaginons parfois que personne, avant le 20ème siècle, n'a envisagé la peinture en termes de lignes et de couleurs et de jeu entre la surface et la profondeur – et qu'avant l'arrivée du cubisme, la peinture était une pure affaire de figuration. Faux.
Nous trouvons en fait ces éléments de base exprimés dans le tout premier traité sur la peinture post-antique, écrit en 1435 par l'humaniste florentin Leon Battista Alberti. La différence était que les artistes de la Renaissance et du Baroque visaient à créer une profondeur simulée plutôt que conceptuelle comme dans la peinture moderne et leur but était d'imiter le monde qui nous entoure – la parfaite ressemblance était l'élément critique en jeu. Ils utilisaient trois moyens principaux pour réaliser l'effet de profondeur recherché : le modelage des formes individuelles afin qu'elles acquièrent une apparence tri-dimensionnelle ; l'imbrication d'objets dans la composition ; et la mise en œuvre de la perspective, qui se basait sur la théorie de la vision et de la perception de l'espace.
Quand on me demande ce que je recherche dans les tableaux – je veux dire au-delà du thème et du contenu expressif – je me retrouve à revenir à ces mêmes qualités : la distribution et l'équilibre des couleurs et des formes, le jeu entre la surface et la profondeur et la manière dont l'artiste imite et transforme le monde de l'expérience visuelle. Toutes ces caractéristiques sont magistralement évidentes dans le grand portrait Jabach et grâce au travail de Michael Gallagher, le tableau semble maintenant étonnamment frais et vibrant. Vous voyez, Michael a appliqué la couche initiale de vernis en préparation du retouchage des divers petits manques. L'effet est toujours un peu inégal, mais il est aujourd'hui évident que lorsque la peinture sera achevée, la richesse des couleurs, le jeu entre la surface et la profondeur et l'illusion rendue des détails sera extraordinaire.
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Détail du reflet de l'artiste dans le miroir à gauche et Everhard Jabach à droite |
Le mur du fond – défini par les formes géométriques des cadres du tableau, la cannelure verticale du pilastre (juxtaposé aux formes courbes d'une statue antique vue seulement en partie), et en contraste la forme irrégulière du magnifique rideau en retrait – est éclairé plus faiblement que la zone de premier plan. (la source de lumière théorique est à l'avant de la peinture, venant de la gauche en haut) Ces caractéristiques servent de brillant faire-valoir pour les diverses poses des personnages, avec l'angle de leur tête arrangé pour former une séquence rythmique. Les intervalles entre les têtes sont merveilleusement variés, avec un large hiatus entre les têtes des membres de la famille et celui de la statue de Minerve ingénieusement comblé par le visage de l'artiste qui se reflète dans un miroir posé sur une table. Le miroir a autorisé l'artiste à créer un jeu entre l'illusion de profondeur du tableau qu'il a fait fait naître sous son pinceau et l'illusion que nous expérimentons tous les jours quand nous nous regardons dans un miroir.
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Détail du tapis, peint avec une bonne dose de pigment |
Ce reflet s'inscrit en fait comme une image en miroir, ce qui, je pense, souligne le désir de Le Brun d'affirmer la réalité fictionnelle de sa peinture et l'Art comme quelque chose de plus durable et de plus réel qu'une simple image en miroir. Et il y a ensuite ces formes qui définissent l'avant-plan à l'allure de scène de théâtre avec sa solidité presque tri-dimensionnelle, tactile. Le tapis – sa forme irrégulière, plissé rappelant celle du rideau – est peint avec une bonne dose de pigment. On aurait envie d'enfoncer les doigts dans l'épaisseur de ses poils. L'accent porté sur les franges rend cette partie de la peinture presque aussi puissante dans son intention de mimétisme que le sol en marbre veiné, où Le Brun a introduit une merveilleuse comparaison des effets du temps en accentuant l'aspect ébréché sur les bords des carreaux. Quel coup de génie, le contraste entre le moelleux des franges de laine du tapis et la dureté du pavage en marbre !
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Détail des irrégularités du sol en marbre |
15 juillet 2015
Restauration d'un tableau de maître, pas à pas (épisodes 13 et 14)
Portrait Jabach : remise sur pied
Par Michael Gallagher
Traduit par Hélios
Vidéo (à voir ICI, durée 1'27) : Les
conservateurs, Michael Gallagher, George Bisacca, Alan Miller,
et Jonathan Graindorge Lamour refixent le portrait Jabach sur son
châssis en vue des phases finales de la restauration.
Nous avons franchi une étape majeure juste avant les vacances dans la restauration du portrait Jabach : refixer la toile sur son châssis. La courte vidéo ci-dessus donne une bonne image du processus réalisé par George Bisacca, Alan Miller, et Jonathan Graindorge Lamour. Cette opération a nécessité en tout deux heures de travail.
Une fois la toile détendue, j'ai fait quelques rebouchages préliminaires et des réparations sur des zones où la couche de peinture et la toile avaient été endommagées suite à la fixation du tableau sur un châssis plus petit au début du 20ème siècle.
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À gauche : un élément de la toile fixée sur l'angle supérieur droit de l’œuvre, où une portion de la toile d'origine manquait. À droite : le même angle après rebouchage. Photo de Michael Gallagher |
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La face avant de la toile, vu en cours de rebouchage. Notez les nouvelles incrustations de toile dans les trous faits par les clous. Photo de Michael Gallagher |
Revoir le tableau sur un chevalet fut une splendide manière de démarrer la nouvelle année !
Dans mon prochain article qui sera publié le 28 janvier, je montrerai le vernissage du tableau en préalable aux retouches.
14 juillet 2015
Restauration d'un tableau de maître, pas à pas (épisodes 11 et 12)
Épisode 11, 22 décembre 2014 (LIEN)
Une fois les graves déformations du haut du portrait Jabach
réparées avec succès, l'étape suivante était de préparer la
peinture en vue de la retendre. Ce qui impliquait d'y ajouter un
nouveau renfort ; des morceaux de toile ont été collées sur
les quatre coins de l'envers du tableau avec un encolleur chauffant.
(Il est à noter qu'on peut les enlever facilement si cela s'avère
nécessaire dans l'avenir.)
Puis il fallait retourner la peinture, ce qui est le sujet du court film ci-dessous. On était d'accord à l'avance sur la procédure, à la suite de moult discussions avec le conservateur George Bisacca, qui a totalement dirigé cette opération.
Commentaire de la vidéo :
Michael Gallagher et George Bisacca – assistés de Charlotte Hale, Jonathan Graindorge Lamour, Alan Miller et Cynthia Moyer – roulent la toile, qui repose sur la face avant, sur un grand cylindre de carton pour le retourner. Le carton est tout d'abord soulevé et posé sur l'envers de la toile et la bande de renfort supérieur est provisoirement agrafée sur le cylindre. Puis la toile est lentement enroulée autour du cylindre et ensuite déplacée sur la plate-forme. Enfin, le renfort du bas est attaché temporairement à la plate-forme et la toile est déroulée.
Voir la vidéo sur l'article.
Le portrait Jabach est remis à l'endroit
Par Michael Gallagher
Traduit par Hélios
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Michael Gallagher fixe une nouvelle bande de renfort sur l'arrière de la toile |
Puis il fallait retourner la peinture, ce qui est le sujet du court film ci-dessous. On était d'accord à l'avance sur la procédure, à la suite de moult discussions avec le conservateur George Bisacca, qui a totalement dirigé cette opération.
Commentaire de la vidéo :
Michael Gallagher et George Bisacca – assistés de Charlotte Hale, Jonathan Graindorge Lamour, Alan Miller et Cynthia Moyer – roulent la toile, qui repose sur la face avant, sur un grand cylindre de carton pour le retourner. Le carton est tout d'abord soulevé et posé sur l'envers de la toile et la bande de renfort supérieur est provisoirement agrafée sur le cylindre. Puis la toile est lentement enroulée autour du cylindre et ensuite déplacée sur la plate-forme. Enfin, le renfort du bas est attaché temporairement à la plate-forme et la toile est déroulée.
Voir la vidéo sur l'article.
Il est vraiment merveilleux de revoir
l'avant de la toile et de pouvoir apprécier le plein impact de la
composition, maintenant débarrassée de ses déformations. Elle sera
bientôt de retour sur son châssis et mise debout. J'attends ce
moment avec impatience !
13 juillet 2015
Restauration d'un tableau de maître, pas à pas (épisodes 9 et 10)
Encore quelques épisodes de la saga Jabach. J'espère que vous n'êtes pas lassés...
Traduction par Hélios
Épisode 9, 19 novembre 2014 (LIEN)
Changement de programme
Par Michael Gallagher
Une chose qu'on apprend rapidement en tant que conservateur, c'est
que ce sont les objets dont vous vous occupez qui dictent les règles ! Il
est fréquent que des plans ou des stratégies d'approche de
traitement bien étudiées doivent être ajustés ou complètement
repensés.
Quand j'ai découvert le grand portrait de Le Brun dans un entrepôt de Londres en 2013, j'étais persuadé qu'un ré-entoilage serait nécessaire. Des déformations prononcées avaient été faites à l'endroit où les 40 cm supérieurs de la composition avaient été repliés sur un châssis plus petit pendant plus d'un siècle. En me familiarisant avec le tableau, ici à New York, j'ai cependant décidé qu'une approche plus localisée du problème serait appropriée. Mon idée était de me servir d'un grand cylindre de 2 mètres de diamètre pour rouler la partie du haut du tableau et travailler sur les déformations directement sur l'endroit.
J'ai expliqué dans un précédent article le processus de désolidarisation du châssis du tableau et de l'enlèvement des bandes de renfort cirées et des accumulations de cire sur l'envers. Ces étapes m'ont donné une meilleure idée des propriétés physiques du tableau ; en bref, j'ai réalisé que mon plan initial n'allait pas fonctionner. Le tableau, avec ses deux renforts, ressemblait à du linoléum et aurait clairement besoin d'un procédé plus complexe en utilisant l'humidité, la chaleur, l'étirage et une pression pour détendre la structure et lui redonner son aplat.
Le procédé a été une réussite et je suis très content du résultat – la surface est de nouveau plane. Les prochaines étapes seront d'appliquer de nouvelles bandes de doublage, retourner le tableau, effectuer une nouvelle consolidation selon les besoins et retendre.
Traduction par Hélios
Épisode 9, 19 novembre 2014 (LIEN)
Changement de programme
Par Michael Gallagher
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Détail de l'avant de la toile du tableau Jabach en lumière rasante avant traitement structurel, montrant les déformations d'aplat de la surface |
Quand j'ai découvert le grand portrait de Le Brun dans un entrepôt de Londres en 2013, j'étais persuadé qu'un ré-entoilage serait nécessaire. Des déformations prononcées avaient été faites à l'endroit où les 40 cm supérieurs de la composition avaient été repliés sur un châssis plus petit pendant plus d'un siècle. En me familiarisant avec le tableau, ici à New York, j'ai cependant décidé qu'une approche plus localisée du problème serait appropriée. Mon idée était de me servir d'un grand cylindre de 2 mètres de diamètre pour rouler la partie du haut du tableau et travailler sur les déformations directement sur l'endroit.
J'ai expliqué dans un précédent article le processus de désolidarisation du châssis du tableau et de l'enlèvement des bandes de renfort cirées et des accumulations de cire sur l'envers. Ces étapes m'ont donné une meilleure idée des propriétés physiques du tableau ; en bref, j'ai réalisé que mon plan initial n'allait pas fonctionner. Le tableau, avec ses deux renforts, ressemblait à du linoléum et aurait clairement besoin d'un procédé plus complexe en utilisant l'humidité, la chaleur, l'étirage et une pression pour détendre la structure et lui redonner son aplat.
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Détail de l'envers de la toile montrant les déformations |
Comme précédemment, j'inclus des
petits films qui aident à expliquer la séquence. Ces vidéos
ramènent un processus long et répétitif – exécuté sur
plusieurs semaines – à deux digestes minutes. (Note :
humidité, chaleur et pression peuvent entraîner des résultats
bénéfiques extraordinaires ou, infliger carrément de sérieux
dommages. Encore une fois, la différence réside dans la
connaissance et l'expérience du praticien, donc le vieil adage
"N'essayez pas de faire cela chez vous" est
particulièrement pertinent ici.)
Commentaire de Michael Gallagher de la première vidéo (allez les voir sur l'article original) :
"J'applique temporairement sur l'envers un morceau de tissu de polyester avec un collant appliqué à chaud. Le tissu est fixé sur une barre de bois à une extrémité. Ce qui servira à faciliter l'étirement de la déformation dans la zone à traiter. (Cette "rustine" peut s'enlever facilement une fois le traitement terminé)"
Commentaire de la deuxième vidéo :
"Une section de l'envers est masquée et ensuite humidifiée par brumisation. La zone est recouverte et légèrement alourdie pour permettre à l'humidité de pénétrer les renforts."
Commentaire de la troisième vidéo :
"Des serre-joints et une plaque de contreplaqué servent à serrer la barre de bois sous laquelle la pièce de tissu est maintenue, dans l'alignement de la table. D'autres serre-joints appliquent la barre à un morceau de moulure en bois qui a été vissée à la surface de la table."
Commentaire de la quatrième vidéo :
"Pendant que la zone humidifiée de l'envers est lentement chauffée avec un fer à repasser à réglage thermostatique, une pression est appliquée graduellement par dessus et sur le côté avec le fer à repasser et les serre-joints. Le bord inférieur du tableau a été auparavant fixé sur le dessus de la table permettant d'appliquer une pression horizontale sur la pièce de tissu, ce qui élimine localement la déformation."
Commentaire de la quatrième vidéo :
"Pendant que la zone humidifiée de l'envers est lentement chauffée avec un fer à repasser à réglage thermostatique, une pression est appliquée graduellement par dessus et sur le côté avec le fer à repasser et les serre-joints. Le bord inférieur du tableau a été auparavant fixé sur le dessus de la table permettant d'appliquer une pression horizontale sur la pièce de tissu, ce qui élimine localement la déformation."
Commentaire de la cinquième vidéo :
"Les poids sont laissés en place sur la zone qui est maintenant aplatie."
"Les poids sont laissés en place sur la zone qui est maintenant aplatie."
Le procédé a été une réussite et je suis très content du résultat – la surface est de nouveau plane. Les prochaines étapes seront d'appliquer de nouvelles bandes de doublage, retourner le tableau, effectuer une nouvelle consolidation selon les besoins et retendre.
12 juillet 2015
Restauration d'un tableau de maître, pas à pas (épisodes 7 et 8)
Épisodes suivants de la restauration du portrait de famille des Jabach.
Traduit par Hélios
Épisode 7, 22 octobre 2014 (LIEN)
"Allongez-vous, s'il vous plaît, cela ne vous fera aucun mal" : la restauration se poursuit
Par Michael Gallagher
Maintenant que le nettoyage du portrait de la famille Jabach est terminé, il est temps de s'occuper de la déformation provenant du pliage sur le haut du tableau. Nous devions d'abord fabriquer une plate-forme sur laquelle étendre le tableau face dessous pour travailler sur l'envers de la toile. Ce qui fut construit sur mesure par notre spécialiste des structures, George Bisacca.
J'inclus quelques courts clips pour donner une idée de la séquence des événements.
[Allez les voir sur l'article original, je ne peux pas les importer.]
Traduit par Hélios
Épisode 7, 22 octobre 2014 (LIEN)
"Allongez-vous, s'il vous plaît, cela ne vous fera aucun mal" : la restauration se poursuit
Par Michael Gallagher
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George Bisacca construit une plate-forme pour maintenir le tableau afin de poursuivre le travail sur l'envers de la toile |
Maintenant que le nettoyage du portrait de la famille Jabach est terminé, il est temps de s'occuper de la déformation provenant du pliage sur le haut du tableau. Nous devions d'abord fabriquer une plate-forme sur laquelle étendre le tableau face dessous pour travailler sur l'envers de la toile. Ce qui fut construit sur mesure par notre spécialiste des structures, George Bisacca.
J'inclus quelques courts clips pour donner une idée de la séquence des événements.
[Allez les voir sur l'article original, je ne peux pas les importer.]
11 juillet 2015
Restauration d'un tableau de maître, pas à pas (épisodes 5 et 6)
Les épisodes 5 et 6 de l’œuvre de restauration du tableau de Le Brun par le Metropolitan Museum of Art de New York.
Traduction par Hélios
5ème épisode : 11 septembre 2014 (LIEN)
Qu'est ceci ? Un regard approfondi sur les objets du portrait des Jabach
Par Keith Christiansen
Ceux qui travaillent dans les musées sont aussi curieux que les visiteurs pour en savoir plus sur les objets qui figurent sur une peinture donnée. Dans le cas du portrait Jabach de Charles Le Brun, beaucoup de choses attirent l’œil ; nous voyons plusieurs éléments que la famille a dû posséder et aimer.
Par exemple, le lion en bronze attaquant un cheval disposé sur une étagère tout en haut à droite. Il semblerait que ce soit une copie d'une pièce célèbre exécutée par le sculpteur florentin Susini.
Et quand on arrive ensuite au splendide tapis, avec ses brins
somptueux et ses franges épaisses, et aux tissus d'apparence
luxueuse, je me suis tourné vers deux experts pour déterminer leur
possible provenance.
[Résumé d'emails envoyés à Keith Christiansen :].
Le tapis pourrait provenir d'Anatolie (Turquie) ou d'Iran, comme on en voit dans beaucoup de tableaux français du 17ème siècle.
Le tissu de la robe d'Anna Maria pourrait être du satin de soie broché en raison de la répétition des motifs, en provenance d'Italie ou de France.
Le tissu des rideaux serait en soie damassée ; le motif était à la mode au milieu du 17ème siècle.
Traduction par Hélios
5ème épisode : 11 septembre 2014 (LIEN)
Qu'est ceci ? Un regard approfondi sur les objets du portrait des Jabach
Par Keith Christiansen
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Détail du tableau, le lévrier d'Anna Maria (avant restauration) |
Ceux qui travaillent dans les musées sont aussi curieux que les visiteurs pour en savoir plus sur les objets qui figurent sur une peinture donnée. Dans le cas du portrait Jabach de Charles Le Brun, beaucoup de choses attirent l’œil ; nous voyons plusieurs éléments que la famille a dû posséder et aimer.
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À gauche : Détail du lion en bronze attaquant un cheval sur le coin supérieur droit du tableau (avant restauration). À droite : Attribué à Antonio Susini. Photo du musée Paul Getty, Los Angeles. |
Par exemple, le lion en bronze attaquant un cheval disposé sur une étagère tout en haut à droite. Il semblerait que ce soit une copie d'une pièce célèbre exécutée par le sculpteur florentin Susini.
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Détail des deux tableaux accrochés au mur derrière la famille (avant restauration) |
Je n'ai pas encore découvert qui a
peint les deux tableaux qui décorent le mur derrière la famille –
l'un ovale avec un encadrement typique à motif de feuillage de
l'époque Louis XIII figurant un orage, l'autre rectangulaire avec
une moulure plus simple et plus classique, figurant une nature morte.
La juxtaposition de ces tableaux avec le lion en bronze fait-elle
allusion aux forces incontrôlables de la Nature – thème qui
deviendra central dans le courant intellectuel du 18ème siècle ?
Concernant le buste bien en vue de la
déesse Minerve, se base-t-il sur un vrai buste, ou est-il imaginé ?
J'ai passé en revue des exemples en provenance des collections
royales françaises – le buste montré à droite appartenait au
cardinal Mazarin – mais n'ai pas retrouvé jusqu'ici de modèle
convaincant. Et, au fait, en quel matériau est-il supposé être ?
En marbre coloré ? En bronze doré ?
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Détail du livre ouvert aux pieds de Jabach (avant restauration) |
Par bonheur, sur la page du livre
ouvert avec des dessins, on lit "Sebastiano Serlio", c'est
donc une copie du célèbre traité d'architecture de 1545
extrêmement influent en France, où se rendit Serlio en 1540. Mais
Le Brun a rassemblé des dessins de différentes pages, en présentant
un synopsis du chapitre d'introduction, comme vous pouvez le voir sur
les pages d'une copie du musée, montrées ici.
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Sebastiano Serlio (Italie, 1475-1554). Deux pages du Il Primo libro d'architettura, 1545. Metropolitan Museum of Art, New York. |
Le globe céleste ressemble
remarquablement à celui de la collection du Metropolitan, sauf que
celui du musée est un modèle plus petit avec une tablette. Celui
que possédait Jabach venait-il du fabricant hollandais connu, Willem
Jansz Blaeu (1571-1638) ? Existe-t-il une raison pour que Le
Brun représente ces constellations particulières ?
[Résumé d'emails envoyés à Keith Christiansen :].
Le tapis pourrait provenir d'Anatolie (Turquie) ou d'Iran, comme on en voit dans beaucoup de tableaux français du 17ème siècle.
Le tissu de la robe d'Anna Maria pourrait être du satin de soie broché en raison de la répétition des motifs, en provenance d'Italie ou de France.
Le tissu des rideaux serait en soie damassée ; le motif était à la mode au milieu du 17ème siècle.
10 juillet 2015
Restauration d'un tableau de maître, pas à pas (épisodes 3 et 4)
Épisode 3 de la restauration du tableau de Charles Le Brun, la famille Jabach, par le Metropolitan Museum of Art de New York.
Traduit par Hélios
Épisode 3, 13 août 2014 (LIEN)
Eh bien, si vous vivez à New York et travaillez au Metropolitan
Museum, il n'existe qu'une seule réponse acceptable à cette
question ! Mais que se passe-t-il quand existent deux versions
d'un tableau, comme c'est le cas pour la nouvelle acquisition du
Met ? Je me suis fait du souci à ce sujet au moment de
l'ouverture des négociations pour l'achat du tableau.
Habituellement, le meilleur moyen de résoudre ce genre de question est d'examiner les deux peintures et d'en arriver à une conclusion sur la supériorité de l'une sur l'autre. Mais il y avait une complication : dans le cas présent l'autre version, qui appartenait au musée Kaiser-Friedrich de Berlin, a été détruite pendant la seconde guerre mondiale. Par bonheur, le négatif sur verre d'une photo en noir et blanc lui a survécu.
Comme dans tout bon roman policier populaire, nous avons commencé à rassembler les faits connus de chacun des tableaux. Il s'avère qu'une version – celle acquise par le Met – a été peinte pour Jabach lui-même. La peinture était accrochée dans sa grande demeure parisienne et fut emporté dans la maison de famille de Cologne après son décès. L'autre version était manifestement destinée à son beau-frère et a été renvoyée à la maison familiale de son épouse, également à Cologne. Il est évident que celle pour Jabach a dû être la première et la meilleure version, d'accord ? Pas si vite.
Il existe des différences entre les deux tableaux et si vous comparez les photos de chacun, vous verrez très clairement qu'un buste différent de Minerve – l'élément de sculpture de couleur ocre qui préside l'assortiment des autres objets – figure dans chaque peinture. Les livres sont également disposés différemment. Et il y a d'autres différences, moins évidentes au premier abord, que vous trouverez par vous-même.
Les deux peintures étaient donc chacune des variantes et non des répliques exactes. Très intrigant. Mais qu'en est-il de leur qualité respective ? À ce point de notre recherche, je me suis tourné vers mes confrères de Berlin pour obtenir une meilleure vision de la peinture berlinoise. Ils m'ont aimablement scanné le négatif sur verre du tableau détruit et m'ont envoyé l'image en haute résolution qu'on peut voir ci-dessus.
Si vous faites les mêmes comparaisons que moi entre les deux œuvres, je pense que vous serez d'accord que la qualité de la peinture de Berlin est largement inférieure : les personnages présentent une fadeur, ils manquent de l'expressive vivacité de ceux de la version du Met. Pas étonnant qu'au 18ème siècle, la version américaine soit devenue la plus courue à Cologne – elle est notée dans les guides de la ville et a été admirée par le grand philosophe Goethe. En revanche la version berlinoise avait la réputation d'avoir été peinte en partie par un atelier.
Mais ce n'est pas la fin de l'histoire. Pendant le nettoyage de la peinture, le lien entre les deux tableaux et l'ordre dans lequel ils ont été peints sont devenus de plus en plus intrigants. La suite plus tard...
Traduit par Hélios
Épisode 3, 13 août 2014 (LIEN)
La famille Jabach par Le Brun : qui possède le meilleur tableau ?
Par Keith Christiansen
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À gauche, le tableau du musée américain et à droite la version recomposée qui se trouvait au musée de Berlin en Allemagne et qui a été détruite pendant la 2ème guerre mondiale |
Habituellement, le meilleur moyen de résoudre ce genre de question est d'examiner les deux peintures et d'en arriver à une conclusion sur la supériorité de l'une sur l'autre. Mais il y avait une complication : dans le cas présent l'autre version, qui appartenait au musée Kaiser-Friedrich de Berlin, a été détruite pendant la seconde guerre mondiale. Par bonheur, le négatif sur verre d'une photo en noir et blanc lui a survécu.
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Le tableau qui se trouvait au musée Kaiser-Friedrich de Berlin |
Comme dans tout bon roman policier populaire, nous avons commencé à rassembler les faits connus de chacun des tableaux. Il s'avère qu'une version – celle acquise par le Met – a été peinte pour Jabach lui-même. La peinture était accrochée dans sa grande demeure parisienne et fut emporté dans la maison de famille de Cologne après son décès. L'autre version était manifestement destinée à son beau-frère et a été renvoyée à la maison familiale de son épouse, également à Cologne. Il est évident que celle pour Jabach a dû être la première et la meilleure version, d'accord ? Pas si vite.
Il existe des différences entre les deux tableaux et si vous comparez les photos de chacun, vous verrez très clairement qu'un buste différent de Minerve – l'élément de sculpture de couleur ocre qui préside l'assortiment des autres objets – figure dans chaque peinture. Les livres sont également disposés différemment. Et il y a d'autres différences, moins évidentes au premier abord, que vous trouverez par vous-même.
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Le buste de Minerve et la disposition des livres diffèrent |
Les deux peintures étaient donc chacune des variantes et non des répliques exactes. Très intrigant. Mais qu'en est-il de leur qualité respective ? À ce point de notre recherche, je me suis tourné vers mes confrères de Berlin pour obtenir une meilleure vision de la peinture berlinoise. Ils m'ont aimablement scanné le négatif sur verre du tableau détruit et m'ont envoyé l'image en haute résolution qu'on peut voir ci-dessus.
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Notez l'attitude vivante mais posée de la jeune Anna Maria (onze ans) sur le tableau du Met, alors que sur la version berlinoise elle apparaît mièvre et fade |
Si vous faites les mêmes comparaisons que moi entre les deux œuvres, je pense que vous serez d'accord que la qualité de la peinture de Berlin est largement inférieure : les personnages présentent une fadeur, ils manquent de l'expressive vivacité de ceux de la version du Met. Pas étonnant qu'au 18ème siècle, la version américaine soit devenue la plus courue à Cologne – elle est notée dans les guides de la ville et a été admirée par le grand philosophe Goethe. En revanche la version berlinoise avait la réputation d'avoir été peinte en partie par un atelier.
Mais ce n'est pas la fin de l'histoire. Pendant le nettoyage de la peinture, le lien entre les deux tableaux et l'ordre dans lequel ils ont été peints sont devenus de plus en plus intrigants. La suite plus tard...
09 juillet 2015
Restauration d'un tableau de maître, pas à pas (épisodes 1 et 2)
Amateurs de peinture classique, cette série d'articles, dont l'idée de traduction m'a été donnée en allant sur la Boîte Verte, est faite pour vous.
Le Metropolitan Museum of Art de New York (le "Met" en abrégé) a acquis il y a un an un immense tableau du peintre français Charles Le Brun (1619-1690), l'un des peintres attitrés du roi Louis XIV. Ce tableau a été commandé au peintre par un banquier allemand naturalisé français, Everhard Jabach, qui vivait à Paris avec sa famille dans un hôtel particulier (aujourd'hui disparu) près de l'actuel Centre Pompidou.
Ce tableau avait besoin d'une restauration avant d'être exposé au musée et ce sont les étapes très documentées de ce processus, fruit de 10 mois de travail, que je vous propose en plusieurs épisodes, avec de nombreuses photos et vidéos.
Les articles sont rédigés soit par le conservateur en chef du musée, Michael Gallagher, soit par le directeur du département des peintures européennes du musée, Keith Christiansen.
Traduction par Hélios
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Présentation du tableau (LIEN)
Ce tableau combine l'intimité familiale et la richesse descriptive de l'art hollandais et flamand, que Jabach collectionnait et admirait, avec l'organisation formelle mesurée et les allusions allégoriques caractéristiques de l'art français du portrait. Everhard Jabach (1618-1695), habillé de noir, est assis en compagnie de son épouse, Anna Maria de Groote (décédée en 1701) et de ses quatre enfants (de gauche à droite) : Everhard junior (1656-1721), Hélène (1654-1701), Heinrich (1658-1703), et Anna Maria (1649-1706). Le tableau a dû être exécuté autour de 1660 à en juger par l'âge des enfants, ce qui coïncide avec la construction de sa grande maison parisienne pour laquelle cette peinture a été commandée.
1er épisode, 15 juillet 2014 (LIEN)
Le Metropolitan Museum of Art de New York (le "Met" en abrégé) a acquis il y a un an un immense tableau du peintre français Charles Le Brun (1619-1690), l'un des peintres attitrés du roi Louis XIV. Ce tableau a été commandé au peintre par un banquier allemand naturalisé français, Everhard Jabach, qui vivait à Paris avec sa famille dans un hôtel particulier (aujourd'hui disparu) près de l'actuel Centre Pompidou.
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Charles Le Brun |
Ce tableau avait besoin d'une restauration avant d'être exposé au musée et ce sont les étapes très documentées de ce processus, fruit de 10 mois de travail, que je vous propose en plusieurs épisodes, avec de nombreuses photos et vidéos.
Les articles sont rédigés soit par le conservateur en chef du musée, Michael Gallagher, soit par le directeur du département des peintures européennes du musée, Keith Christiansen.
Traduction par Hélios
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Présentation du tableau (LIEN)
Ce tableau combine l'intimité familiale et la richesse descriptive de l'art hollandais et flamand, que Jabach collectionnait et admirait, avec l'organisation formelle mesurée et les allusions allégoriques caractéristiques de l'art français du portrait. Everhard Jabach (1618-1695), habillé de noir, est assis en compagnie de son épouse, Anna Maria de Groote (décédée en 1701) et de ses quatre enfants (de gauche à droite) : Everhard junior (1656-1721), Hélène (1654-1701), Heinrich (1658-1703), et Anna Maria (1649-1706). Le tableau a dû être exécuté autour de 1660 à en juger par l'âge des enfants, ce qui coïncide avec la construction de sa grande maison parisienne pour laquelle cette peinture a été commandée.
1er épisode, 15 juillet 2014 (LIEN)
Une scène parisienne du temps de Louis
XIV
Par Keith Christiansen
Par Keith Christiansen
Vous êtes-vous déjà demandé à quoi
pouvait ressembler la vie à Paris à l'âge d'or de la monarchie
française avec les finances nécessaires pour le faire avec style ?
C'est ce qu'a fait le banquier allemand Everhard Jabach. Il est parti
à Paris en 1638, a fait construire un luxueux hôtel particulier
(malheureusement détruit) près de l'actuel centre Pompidou et a
constitué l'une des plus importantes collections de peintures et de
dessins de son époque. La plupart de ses œuvres se sont retrouvées
au Musée du Louvre – mais pas le tableau que vient d'acquérir le
Metropolitan !
Le tableau montre Jabach et sa famille
dans leur grande demeure, en compagnie d'objets symbolisant ses
intérêts culturels et, reflété dans un miroir, l'artiste Charles
Le Brun à son chevalet. La famille a vendu le tableau en 1791 ;
depuis 1832, il se trouvait dans une résidence dans la campagne
anglaise, le haut de la toile repliée en raison de sa très grande
taille [2,80 m x 3,28 m]. La récupération du tableau fut un sacré
travail pour le Metropolitan.
Nous avons pris des photos à son
arrivée au centre Sherman Fairchild de conservation des peintures,
sa demeure pour les mois à venir.
25 février 2015
La chèvre de montagne du Nouvel An chinois
Mon amie peintre Roselyne Pégeault (que j'ai déjà présentée ICI) nous fait une démonstration de peinture traditionnelle chinoise à l'encre sur papier de riz.
Pour fêter le Nouvel An chinois, ce sera une chèvre de montagne, qui symbolise cette nouvelle année démarrée le 19 février.
Admirez la technique...
Pour fêter le Nouvel An chinois, ce sera une chèvre de montagne, qui symbolise cette nouvelle année démarrée le 19 février.
Admirez la technique...
25 novembre 2014
Voyage en Chine et pivoines
Roselyne, mon amie peintre, est allée, toute seule, faire un voyage de 3 semaines en différents endroits de Chine au mois de septembre. Elle nous a rapporté de belles photos de sa visite des sommets du Huangshan, les Montagnes Jaunes.
Voulant perfectionner sa technique, elle a eu la chance et le privilège d'assister à la réalisation d'un tableau par un maître spécialiste des pivoines, Shao Zhongjie. Il a 89 ans et ne vient plus qu'exceptionnellement faire une démonstration. Il utilise une peinture spéciale qui n'est ni de l'aquarelle, ni de la gouache, mais qu'il fait fabriquer. Admirez la technique :
Un autre tableau de Shao Zhongjie :
Voulant perfectionner sa technique, elle a eu la chance et le privilège d'assister à la réalisation d'un tableau par un maître spécialiste des pivoines, Shao Zhongjie. Il a 89 ans et ne vient plus qu'exceptionnellement faire une démonstration. Il utilise une peinture spéciale qui n'est ni de l'aquarelle, ni de la gouache, mais qu'il fait fabriquer. Admirez la technique :
Un autre tableau de Shao Zhongjie :
Vous pouvez admirer quelques tableaux de Roselyne sur son site
Et d'autres vidéos de son voyage sur sa chaîne YouTube.
02 juin 2013
28 avril 2013
3 réalisations artistiques peu banales
Une artiste russe, Olga "Melamory" Larionova réalise des portraits entièrement dessinés au crayon à papier. Temps nécessaire minimum : 2 semaines et plusieurs mois pour les finitions. Elle n'a jamais fréquenté une école d'arts, mais passionnée d'art hyperréaliste, a développé toute seule sa technique. Le résultat est saisissant :
21 mars 2013
Sculpter une main
Philippe Faraud, artiste français qui a fait ses classes à Annecy, est parti aux US après avoir beaucoup voyagé et habite aujourd'hui New York.
Voici comment il sculpte une main dans de l'argile :
D'autres vidéos de sculptures en argile ICI.
04 mars 2013
Peindre avec les doigts
Pourquoi utiliser un pinceau alors qu'on a des doigts ?
Munie de gants en latex, c'est ce qu'illustre Iris Scott. Regardez-là peindre son labrador.
D'autres tableaux ICI.
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