27 janvier 1961, 1ère conférence de presse en tant que président |
JFK, un nom
abrégé que tout le monde connaît. JFK devenu presque un martyr
après sa mort. Cette année, 50 ans après son assassinat, je
reviens sur ce personnage adulé, dont on cite partout les discours. Qui
était vraiment John Fitzgerald Kennedy ? Au travers de quelques
documents, la recherche sera axée sur sa santé, dont il n'a jamais
révélé la gravité à ses concitoyens et auxquels il a donc menti,
son addiction à la drogue, qui semble être une constante de nombreux présidents (d'après l'extrait du livre de Cathy O'Brien) ses actions politiques et ses "fréquentations" féminines
(dont on a eu un aperçu avec l'article sur Marilyn Monroe). Faut-il continuer à "révérer" cet homme dont le principal atout était le charme ?
Première partie
SANTÉ
Une lutte contre la maladie qui prit fin le 22 novembre 1963, à 12h30
Si de nombreux reproches, pour la plupart
méconnus du grand public, peuvent être fait à John Kennedy, on ne
peut, en revanche, que s'incliner devant une qualité dont il fit
preuve toute sa vie durant : le courage.
Dès sa plus tendre enfance, il dut lutter
contre un nombre incalculable de maladies. Comme l'explique Reeves,
avant même d'avoir atteint l'âge de trois ans, JFK avait déjà eu
la scarlatine, la coqueluche, la rougeole et la varicelle. À onze
ans, la rubéole et plusieurs bronchites s'ajoutèrent à sa
"vitrine". En 1931, il subit une appendicectomie (ablation
de l'appendice) et commença à porter des lunettes qu'il s'efforcera
de cacher aux journalistes tout au long de sa carrière de politicien
(les photographies le montrant avec ses lunettes sont très rares).
N'oublions pas de mentionner l'asthme dont il souffrait et sa grave
allergie au poil de chien, ainsi que l'opération des amygdales et
des végétations qu'il subit en 1933.
Les maladies, bénignes ou dangereuses, se
succédaient en effet à vitesse V : des rhumes aux oreillons en
passant par le ganglion enflé, un urticaire et un affaissement de la
voûte plantaire... sa santé n'était pas très stable, c'est le
moins que l'on puisse dire. Cependant, d'après son frère Robert,
John ne s'était jamais plaint ou apitoyé sur son sort (bien que
l'on puisse légitimement se méfier des déclarations des Kennedy
(propagande, éloges...), il semble cependant que cette affirmation
soit justifiée).
Mais la maladie dont John souffrit jusqu'à
la fin de sa vie fut celle d'Addison, une insuffisance
chronique des surrénales, qui se traduit par une
faiblesse générale, un manque d'appétit, une perte de poids et une
pigmentation jaunâtre ou brunâtre de la peau. Cette maladie, bien
souvent fatale à l'époque, fut diagnostiquée pour la première
fois en 1947. JFK était en voyage en Irlande lorsque, la douleur,
devenue insupportable, le contraignit à se rendre à Londres pour se
faire hospitaliser. Un médecin avoua à une amie de John : "Votre
jeune ami américain a moins d'une année à vivre." Il fut
rapatrié à New York sur le Queen Mary. Arrivé au port, un prêtre
monta à bord et lui administra l'extrême-onction. JFK ne décéda
pas pour autant. Des médecins lui prescrirent du DOCA, une substance
permettant de réduire la douleur. En automne de cette même année,
Kennedy, qui siégeait alors au Congrés, faillit succomber de
nouveau à la maladie.
En 1949, combinée au DOCA, il commença à
prendre quotidiennement de la cortisone par voie orale qui, au final,
était devenue vitale. Les Kennedy prirent soin de placer du DOCA et
de la cortisone un peu partout dans le pays (dans des coffres de
dépôt), pour soigner JFK en urgence au cas où une crise se
déclarerait alors qu'il serait en déplacement. Inutile de préciser
que les Kennedy et leurs collaborateurs remuèrent ciel et terre pour
dissimuler le plus possible les faits, un candidat à la présidence
en mauvaise santé risquant de perdre de nombreuses voix. Ainsi,
lorsque, en 1959, un journaliste à qui il avait accordé une
interview l'interrogea sur sa santé, Kennedy répondit :
"Voici
les faits : pendant la guerre, j'ai contracté le paludisme dans le
Pacifique Sud, ainsi que diverses fièves, et je suis resté trop
longtemps dans l'eau(précision ramenant son image de
héros sur le devant de la scène). Le diagnostic a
montré que ces ennuis étaient accompagnés d'une insuffisance
partielle des surrénales (qui, en réalité, était
très loin d'être partielle) (...) De 1946 à
1949, j'ai suivi un traitement pour le paludisme – les accès
de fièvre avaient cessé – qui a abouti à une guérison
totale, et je n'ai pas eu besoin de soins médicaux ni de bilan de
santé particulier à cet égard, tout en respectant un calendrier
très chargé de réunions de comités, de travaux au Sénat et
d'allocutions."
Cette dernière remarque était dénuée de
toute vérité. En réalité, JFK manqua de nombreuses séances à la
Chambre des Députés : « pendant la troisième session, écrit
Reeves, il était l'un des quatre membres les plus souvent
absents" (un de ses collègues de la commission de
l'Éducation et du Travail déclara : "Parfois, nous
n'avions pas le plaisir de la compagnie de John pendant des mois
d'affilée.")
Cependant, les adversaires de Kennedy
n'étaient pas dupes. Ils essayèrent d'en tirer profit. Parmi,
Lyndon Johnson (Johnson était démocrate mais, comme pour le Parti
socialiste en France, il y a des primaires qui permettent de choisir
le candidat qui représentera le parti. Ici, les deux candidats
étaient JFK et LBJ). En juillet 1960, India Edwards, une assistante
de Johnson, affirma que Kennedy "ressemblait à un bossu qui
boitait" et ajouta : "Des médecins m'ont affirmé
que, sans la cortisone, il ne serait plus en vie" (ce qui est
d'ailleurs probable). En guise de réponse, Ted Sorensen, un
collaborateur de JFK, affirma que ce dernier n'avait jamais pris de
cortisone et ajouta trois semaines plus tard : "Pour autant
que je sache, il ne prend pas davantage de médicaments que vous ou
moi." Kennedy fut même plus clair : après les élections,
il déclara tout simplement :
"Je
n'ai jamais été atteint de la maladie d'Addison."
Kennedy devait prendre tous les jours des
bains chauds et dormir avec une planche sous son matelas. Parfois,
notamment à la Maison-Blanche, il passait la nuit à même le sol.
Quelques années plus tard, en déplacement
au Japon, sa maladie d'Addison le rattrapa : il tomba gravement
malade (sa température monta à 41°C) et les probabilités de le
sauver étaient faibles. Mais, une fois de plus, il survécut.
Son état se détériora particulièrement à
partir de 1953 et ne s'améliora pas pendant un bon bout de temps, à
tel point qu'il fut contraint de porter des béquilles à partir de
mai 1954. Comme pour ses lunettes, il s'efforçait de ne pas les
utiliser en publique (quelques vidéos le montre cependant avec).
Aussi les utilisait-ils juste avant de faire une intervention, et,
contractant le dos, s'en débarrassait une fois devant l'audience.
Vers la fin de l'année 1954, les souffrances
étaient devenues intolérables : c'est à peine s'il pouvait
marcher, même avec les béquilles. Il avait perdu dix-huit kilos. Il
fut admis au New York Hospital for Special Surgery le 10 octobre, et
fut opéré le 21. L'opération, une double fusion extrêmement
risquée, tourna mal, et une infection se déclara trois jours plus
tard. Dans un état critique, JFK tomba dans le coma. Encore une
fois, un prêtre lui administra les derniers sacrements. Et, encore
une fois, Kennedy se rétablit.
Moins de quatre mois plus tard (février
1955), il retourna à l'hôpital. Une nouvelle infection s'était
déclarée, si bien qu'il dut se faire retirer une plaque d'argent
qui avait utilisée lors de la première opération. Ce n'est pas une
blague (je ne me permettrai pas de rire de ça !), mais un prêtre
lui administra encore et toujours les derniers sacrements. "En
vain", si j'ose dire. La mort ne semblait pas vouloir de JFK.
D'après Dan Powers, Kennedy « avait dans le dos un trou
dans lequel j’aurais pu enfoncer mon poing jusqu’au poignet ».
Une fois sorti de l'hôpital, il partit se reposer dans la résidence
des Kennedy, à Palm Beach, Floride. La douleur était toujours
présente, et il ne pouvait dormir plus de deux heures d'affilée.
On peut le comprendre, JFK était résigné
et se sentait condamné. Il confia un jour au journaliste John Alsop
:
“Comme
je suis atteint de cette maladie, ils me donnent tout le temps des
médicaments. À force de les prendre, je serai fini à quarante-cinq
ans (…) L’important, c’est de vivre chaque jour comme si
c’était votre dernier jour sur terre. C’est ce que je fais.”
D'après plusieurs témoignages, John,
conscient que la maladie allait sans aucun doute l'emporter, devint
plus attachant.
********************
Par ailleurs,
comme beaucoup de beau monde à la Maison Blanche, JFK s'adonnait à
la drogue. Voici un article récent suite à la sortie d'un livre, Dr
Feelgood, qui l'explique :
La "meth" des Kennedy
Comment un médecin au nom de code
'Dr Feelgood' (Dr Bien-être) rendit JFK et la moitié d'Hollywood
accro aux méthamphétamines *
*
Méthamphétamine (que les américains nomment "meth") :
voir Wikipédia.
Par Larry Getlain, 21 avril
2013
En 1962, à l'hôtel Carlyle
de New York, un homme "ôta ses vêtements et commença à
sautiller dans sa suite". Son garde du corps s'en amusait avec
circonspection, jusqu'à ce que l'homme "sortit de la suite et
commença à errer dans le couloir du Carlyle".
L'homme en question était
délirant, paranoïde et souffrait d'une "crise psychotique"
par les effets d'une overdose de méthamphétamine.
C'était aussi le président
des États-Unis.
La raison du bizarre
comportement de John F. Kennedy venait, selon un nouveau livre
explosif, du fait que le président était, à son insu, d'abord,
accro à la meth.
L'homme supposé responsable
s'appelait Max Jacobson, le médecin qui avait inventé une recette
de vitamines secrète qui donnait aux gens une énergie accrue et
soulageait la douleur, et les services secrets de Kennedy lui
donnèrent le nom de code de "Dr Feelgood".
Cette formule contenait en réalité de la méthamphétamine, et
pendant sa pratique d'une dizaine d'années Jacobson devint médecin
de stars, transformant en accro à la drogue à leur insu une longue
liste de célébrités dont JFK et sa femme Jackie, Marilyn Monroe,
Eddie Fisher, Truman Capote et bien d'autres.Dans "Dr Feelgood", les auteurs Richard A. Lertzman et William J. Birnes soutiennent que Jacobson a eu un effet incroyable sur les événements mondiaux, influençant l'élection de Kennedy, la crise des missiles cubains, et même le record du joueur de base-ball Roger Maris en 1961.
La recette
Jacobson, né en 1900 et élevé à Berlin, commença à expérimenter d'étranges concoctions dans les années 30, après concertation avec Carl Jung, dont les conseils "le conduisirent à la première expérience avec les premiers psychotropes, ou drogues psycho-actives".
Expérimentant sur "des animaux, des patients et sur lui-même", Jacobson chercha les moyens de mélanger les psychotropes avec des vitamines, des enzymes, du placenta d'animaux et de petites quantités d'hormones..." et il pensait que ces drogues pouvaient soigner pas uniquement les maladies, mais qu'elles pouvaient "avoir des effets pour remédier à un niveau cellulaire".
La concoction du médecin – qui évolua vers un mélange de méthamphétamine et de sang de chèvre et de mouton – attira l'attention des national-socialistes allemands, qui demandèrent la recette. Jacobson, qui était juif, dit plus tard qu'on donnait cette drogue aux soldats nazis, les rendant encore plus vicieux. Il pensait aussi qu'Adolf Hitler et Éva Braun devinrent finalement accro à cette recette.
Échappant aux nazis, Jacobson exerça brièvement à Paris – où il contamina au passage une célébrité, Anaïs Nin – puis il mit les voiles pour New York en 1936, installant un cabinet au croisement de la 72ème Rue et la 3ème Avenue. Il perfectionna sa recette les années suivantes et reprit contact avec des patients célèbres qu'il avait traités en Europe, comme Anaïs Nin, le réalisateur Billy Wilder et l'auteur Henry Miller ; et il en récupéra de nombreux autres comme Nelson Rockefeller, Maria Callas, Bob Fosse, Ingrid Bergman, Léonard Bernstein, Tennessee Williams, le réalisateur Cecil B. DeMille et l'écrivain Rod Serling, qui, disent les auteurs du livre, était sous une forte emprise de la meth de Jacobson quand il écrivit avec acharnement la série "The Twilight Zone".(en français : la quatrième dimension)
Source
Traduit par le BBB.
À suivre
les grands de ce monde de grands malades;
RépondreSupprimernosotros des malades ordinaires