CHAPITRE 17
Alchimie magique
Si nous imaginons
que deux humains ont établi entre eux ce pont à double sens que
nous avions trouvé, Cœurvaillant et moi si pratique et si
profitable, cela nous aidera à comprendre comment l'Entendement
Universel parle à travers un homme à son chien et à travers le
chien à l'homme. Un tel pont invisible entre deux humains
indiquerait qu'ils sont en parfait accord, en état de véritable
compagnonnage. Un tel état ne pourrait s'épanouir que dans le
respect mutuel, l'admiration, l'appréciation, la loyauté, la
courtoisie et le désir mutuel de donner de son mieux.
Ainsi une sorte
d'alchimie magique se produit par laquelle chacun, sans sacrifier le
caractère unique de sa propre individualité, s'harmonise avec
l'autre de sorte qu'ils ne semblent plus faire qu'une seule unité.
Les yeux voient, les oreilles entendent à l'unisson, le cœur bat au
rythme de l'autre. Leurs vies coulent ensemble dans une unité
intégrée de savoir, d'être et d'action.
Nos deux humains
parviennent enfin au point de leur entente où le langage vocal,
écrit et même les signes deviennent superflus entre eux. Ils
s'aperçoivent qu'ils n'ont plus besoin de symboles d'expression pour
partager leurs pensées et leurs sentiments. Ils se trouvent en
accord parfait l'un avec l'autre, et s'aperçoivent aussi qu'ils
s'accordent avec tous les autres vivants.
C'est cela que
nous établissions en nous, Cœurvaillant et moi. Nous avancions avec
d'assez grandes difficultés à cause de ma grande ignorance de ces
choses. Mais plus je persistais, plus cela devenait facile. Je
commençais à comprendre combien il y a peu de différence entre la
création d'un pont mental avec un autre humain et celle d'un tel
pont avec un chien, à condition, je l'ai déjà dit, que le pont,
allant de l'homme au chien, reste aussi élevé et aussi horizontal
qu'il le serait vis-à-vis d'un humain intelligent et respecté ; à
condition aussi que le courant de la pensée puisse passer dans les
deux sens et que l'humain en question ait au moins une connaissance
préliminaire de la Divinité innée en toute vie, cette Divinité
qui nous relie tous à tous les autres êtres vivants en une parenté
véritable.
Un certain nombre
de mes amis s'étaient intéressés aux possibilités de
correspondance rationnelle entre eux et leurs chiens. Certains
d'entre eux, après beaucoup d'expérimentation, n'avaient obtenu que
de maigres résultats. Ils avaient bien établi des ponts entre
eux-mêmes et leurs chiens, mais ils n'en avaient point réglé le
trafic à double sens. C'est ainsi que leurs ponts permettaient bien
le courant vers leurs chiens, mais excluaient le courant en sens
inverse. Ils émettaient volontiers mais ne recevaient
pas. Et cela perturbait automatiquement l'équilibre et s'opposait à
une véritable correspondance.
Pour essayer
d'entendre et de comprendre Cœurvaillant lorsqu'il me parlait
silencieusement, ou plutôt lorsque l'Entendement Universel parlait à
travers lui, mes oreilles de chair me gênaient beaucoup. Elles
étaient habituées aux sons durs et discordants de la terre et
incapables de recevoir le délicat langage mental universel,
particulièrement parce que ce langage provenait d'un chien. Je ne
fis de réels progrès que lorsque je donnai toute mon attention à
"l'art pratiquement perdu d'écouter" qui, comme l'a
proclamé William Butter Yeats [Poète Irlandais] "est l'art qui
rapproche le plus de l'Eternité".
Je m'aperçus
qu'écouter Cœurvaillant avait infiniment plus d'importance que de
m'efforcer d'obtenir qu'il m'écoutât. Lorsque mon appareil
intérieur d'écoute et de réceptivité était convenablement
accordé, j'étais toujours à même de percevoir des choses
intéressantes et importantes venant de lui. Mais je perdais ce point
deréceptivité chaque fois que temporairement, j'oubliais que nous
étions tous les deux des expressions vivantes du même Entendement,
du même Dessein premier, alors nos rapports s'effondraient au niveau
conventionnel des rapports entre humains et chiens.
Les plus
mémorables de nos conversations silencieuses eurent lieu sous les
étoiles, tandis que, côte à côte nous les contemplions comme deux
philosophes cogitant. Nous nous saturions d'abord de distance,
contemplant la beauté des desseins opérant en toutes choses, et
nous nous émerveillions étonnés. Nous écoutions la Voix de
l'Existence tandis que, silencieusement, elle parlait dans ce langage qui ne
connaît ni barrière de temps, d'espaces ni d'espèces. La magie de
l'Univers coulait à travers nous, et nous prenions conscience de nos
places individuelles et nécessaires dans cette grande expression
cosmique. De temps en temps, nous retirions notre penser de ces
lointaines spirales et silencieusement nous nous parlions de choses
qui, mutuellement, nous intéressaient.
Je lui posais une
question spécifique. Lorsque la réponse me parvenait, cela se
faisait par un impact très doux. Cela venait comme par "une
petite voix quiète" murmurant intérieurement le renseignement
demandé... ou bien une soudaine prise de conscience... ou par une
suggestion révélatrice... par un subit éclair de compréhension...
ou par une direction nette pour résoudre un problème particulier.
Je n'étais
jamais conscient d'avoir à faire aucun effort particulier dans ces
transitions, entre le moment où je ne savais pas et le moment où
je savais. Je ne faisais que me tranquilliser et me rendre aussi
réceptif que possible - et j'écoutais. Tôt ou tard, j'obtenais la
réponse. C'était comme si je me fusse soudain rappelé quelque
chose que j'avais toujours su mais que j'avais, temporairement,
oublié dans les brouillards et les confusions de l'expérience
humaine.
C'est ainsi que
nous participions, Cœurvaillant et moi, à ce silencieux langage que
l'Entendement Universel parle constamment à travers toute vie et
pour le plus grand bien de toute vie. C'est ainsi que nous nous
servîmes de la merveilleuse route intérieure qui mène d'esprit à
esprit, de cœur à cœur. C'est ainsi que nous fûmes à même de
franchir chacun les frontières de l'autre, pour nous apercevoir
qu'il n'y avait point de frontière, nous séparant l'un de l'autre,
si ce n'étaient les sombres illusions des sens humains.
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L'éducateur de Coeurvaillant écrivit une biographie |
CHAPITRE 18
Nudistes
Une des leçons
les plus utiles que m'apprit Cœurvaillant était fondée sur le
vieux dicton : "Les pensées sont des forces". Nul ne le
lui avait enseigné, mais il en savait assez long à ce sujet.
Je me souviens
d'avoir entendu fréquemment ce dicton du temps que j'étais écolier
et bien des fois depuis lors, sans lui avoir accordé beaucoup
d'intérêt. Cela me paraissait n'être qu'une abstraction
philosophique, une sentence à jeter dans la conversation lorsqu'elle
était ainsi orientée, mais ne devant pas être prise sérieusement
par ces temps réalistes et terre à terre.
Mais
Cœurvaillant, au cours de nos entretiens éducatifs "du chien à
l'homme" m'assura du fait que les pensées sont bien des forces.
Et cette leçon il me l'enseigna rapidement et indélébilement, non
pas seulement pour mon plus grand bien en tant qu'entité vivante,
mais pour ma protection tandis que j'allais à travers le monde,
rencontrant d'autres entités.
Il me força à
prendre conscience de ce que l'instrument de mes succès ou de mes
échecs dans tous mes contacts avec lui était mon propre penser, mon
propre état d'esprit, ma propre attitude intérieure, non pas son
penser ou son état d'esprit ou son attitude intérieure, mais les
miens. Je compris que j'étais primordialement responsable de tout ce
qui se passait dans nos rapports et la responsabilité n'en était
pas tellement dans ce que je disais ou dans ce que je faisais mais
dans ce que j'étais mentalement.
Deux faits
importants se dégageaient de plus en plus de ces leçons. Le
premier, c'était que Cœurvaillant et moi nous étions des êtres
mentaux avant de pouvoir être des expressions matérielles,
physiques de la vie. Par conséquent, c'était en tant qu'êtres
mentaux que nous devions, le chien et moi, d'abord nous accorder afin
de pouvoir nous accorder convenablement dans notre expression
extérieure. Et chaque fois que je l'approchais sous cet angle,
Cœurvaillant et moi étions en parfait accord. Le second fait
c'était que la plus petite pensée-force que j'envoyais dans la
direction de Cœurvaillant, qu'elle soit bonne, mauvaise ou
indifférente, me revenait invariablement, tel un boomerang, dans
quelque action extérieure correspondante. Cette action de ma part et
cette réaction de la sienne étaient si pareilles à un écho, si
précises, qu'il me fallait être constamment en état d'alerte, et
en prévenir tous ceux qui lui rendaient visite. De temps en temps,
si cette précaution n'avait pas été prise, Cœurvaillant détectait
dans l'atmosphère mentale du visiteur quelque chose qui ne lui
plaisait point et parfois cette collision de l'irréductible dans
l'état d'esprit de l'homme et du chien avait pour résultat une fort
mauvaise expérience pour ce visiteur.
Cœurvaillant
savait, mais la plupart de ses visiteurs l'ignoraient, que chacun
d'eux émettait constamment des révélations exactes sur son propre
compte, par son penser, ses sentiments et ses émotions. Leur
comportement extérieur ne pouvait à aucun moment masquer ces
révélations pour le chien et pour aucun animal alerte.
Détectant l'état
d'esprit de ses visiteurs, il les accueillait en conséquence. Ceux
qui étaient mal reçus se demandaient toujours pourquoi "un
grand chien comme Cœurvaillant" les traitait d'une façon aussi
incivile et aussi injuste.
Mon professeur à
quatre pattes imprima en mon esprit cette chose importante autant
qu'embarrassante : où que je sois, quoi que je fasse, mon esprit est
toujours beaucoup plus exhibé que mon corps physique et que les
vêtements que je porte. Ni ma propre vie intérieure ni la vie
intérieure d'aucun être vivant n'est privée ni susceptible d'être
masquée. Nous sommes tous des nudistes mentaux toujours exhibés
publiquement et chacun peut nous observer et nous évaluer librement.
Le chien me
rendit très attentif à la nature de mes mobiles et très soigneux
en la qualité des pensées que je diffusais, particulièrement
lorsque j'étais avec lui. Et il me contraignit à opérer un
véritable travail de réparation sur mon caractère et sur mon
comportement. Je n'eus pas le choix. Il me fallut accepter cette
discipline personnelle afin que nos rapports soient équilibrés et
intelligents.
Presque toutes
les leçons que m'enseigna Cœurvaillant avaient trait à mon
attitude mentale et à la réaction de cette attitude sur lui, sur
nous et sur les différentes choses que nous faisions ou que nous ne
parvenions pas à faire.
Chacune de ces
leçons était accompagnée du rappel, indirect mais important, du
fait que, comme presque tous les autres animaux, sauf ceux qui sont
gâtés par le contact avec les humains, il vivait avec le cœur pur,
c'est-à-dire avec des intentions pures. Et il me fit clairement
comprendre que si je voulais vivre en paix avec lui ou avec tout
autre être vivant, il me faudrait être également pur de cœur et
pur d'intentions.
Plus je
m'efforçais de purifier mon penser, mon caractère, mes desseins et
mes actions et d'unir le meilleur de moi-même au meilleur en
Cœurvaillant dans tout ce que nous faisions, plus nous nous
mettions, le grand chien et moi, à sortir des restrictions et des
bornes irréelles de nos espèces respectives. Nous nous trouvâmes
opérer dans le plan illimité du mental et du spirituel, dans lequel
chacun de nous s'exprimait pleinement et librement en tant qu'état
de conscience individuel et de concert, en tant qu'états d'esprit
parents, unis dans une aventure sans frontière.
![]() |
Coeurvaillant et Julie visitent des enfants à l'hôpital |
CHAPITRE 19
Splendeur
emprisonnée
Vint le
couronnement de mon aventure avec Cœurvaillant. Il partageait avec
moi un secret passionnant, un mystère qui avait déconcerté les
éleveurs professionnels, les producteurs de Hollywood et ses
innombrables admirateurs à travers le monde. Voici quel était ce
mystère : qu'avait-on fait à Cœurvaillant dans les coulisses pour
le transformer si parfaitement d'un chien de guerre dangereux et
difficile à conduire en une étoile de cinéma pleine de
compréhension et de gentillesse ? Je n'obtins pas de Cœurvaillant
la réponse à ce mystère en une seule fois, mais peu à peu, tandis
que nous parlions ensemble silencieusement.
Si vous voulez
percer vous aussi ce secret, il vous faudra d'abord faire la
distinction entre le fait de dresser et celui d'éduquer un animal.
Il est relativement facile de dresser un animal. Pour cela il suffit
d'un livre d'instructions, d'une certaine audace, de quoi menacer et
punir et, bien entendu, d'un animal. Éduquer un animal, par contre,
exige de l'intelligence, de l'intégrité, de l'imagination et de la
douceur, mentalement, vocalement et physiquement.
La différence la
plus significative entre dresser et éduquer un animal, je l'appris
de Cœurvaillant, est dans l'accentuation. Cela dépend de
l'importance que l'on accorde au physique ou au mental de l'animal.
L'éleveur conventionnel, suivant les conventions traditionnelles et
rigides, met l'accent presque entièrement sur le physique. Pourvu
que l'animal paraisse à son avantage et qu'il obéisse promptement
aux ordres qu'on lui donne, l'éleveur est satisfait. Cette méthode
est, pour l'animal,
limitative et
donne des résultats stéréotypés.
L'entraîneur
conventionnel part de prémices négatives. Il se dit qu'il travaille
sur une forme muette et inférieure de la vie qui, au mieux, est
incapable de dépasser certaines limites dans l'intelligence et le
talent à cause de la "capacité limitée de son cerveau".
S'il fait travailler un chien, sa première ambition est de dominer
l'animal au point que celui-ci lui soit complètement soumis, obéisse
à chacun de ses commandements et lui accorde à tout instant une
attention idolâtre. C'est comme s'il disait
constamment à ce chien : "N'oublie pas que je suis ton seigneur
et maître ! Suis donc, et obéis à tout ce que je te commande, sans
quoi !"
La plupart des
animaux dont l'homme s'est servi à des fins égoïstes à travers
les siècles ont été les produits de ce système de dressage sans
éducation. Pour contraindre à une obéissance aveugle on s'est
servi d'un minimum d'intelligence et d'un maximum de force. Dans les
cercles professionnels on appelle cela la technique pour "les
dresser ou les briser". La résistance de l'animal est brisée,
et sa spontanéité et son initiative si bien émoussées que,
passivement, il fait tout ce qu'exige son entraîneur. Ses
impulsions pensantes et naturelles emmurées, il devient un esclave à
quatre pattes, satisfaisant servilement les caprices de l'ego humain
qui prétend être Dieu pour lui.
L'éducateur agit
tout autrement. Plein de pénétration et d'intuition, il met
l'accent sur le mental plutôt que sur le physique de l'animal. Il le
traite comme un semblable intelligent dont il se refuse à limiter,
dans quelque direction que ce soit, les capacités de développement
et d'expression. Il sait que l'apparence de l'animal, ses actions et
ses talents ne sont que les expressions extérieures de son état
d'esprit. Il cherche à l'aider à se servir de ses facultés
mentales, afin qu'il y ait des résultats correspondants dans son
apparence, son caractère et sa façon d'être.
Lorsque
Cœurvaillant commença sa carrière cinématographique à Hollywood,
c'était un exemple splendide du chien à la fois bien dressé et
bien éduqué. Le dressage et l'éducation avaient été effectués
sur deux côtés opposés de l'Océan Atlantique. En Allemagne, il
avait été dressé soigneusement pour devenir un chien policier de
premier ordre, profondément enrégimenté dans la pensée et dans
l'action et presque tout était projeté et dirigé à sa place.
Lorsqu'il arriva aux États-Unis, il était le prototype du chien
bien dressé mais sans éducation. En dépit de sa splendeur physique, de ses
talents et de ses décorations, il n'était point équilibré et loin
du développement dont il était digne. En fait ce bel animal
constituait pour son propriétaire une lourde charge, à moins qu'on
ait en vue une guerre, privée ou publique.
Pourtant, de ce
déséquilibre, l'aide compréhensive et la patience de Larry Trimble
sortirent un des chiens les mieux équilibrés, les mieux éduqués
de toute l'histoire. Ce ne fut point facile, même pour Trimble,
Cœurvaillant était agressif, fixé dans ses habitudes et s'opposait
à changer ses façons de penser et d'agir. Son attitude envers Larry
pendant de longues semaines d'une expérience qui semblait sans
espoir de réussite fut celle d'un mélange, toujours prêt à faire
explosion, de supériorité, d'aversion, d'indifférence et
d'agacement. Il était sans cesse méfiant et attentif pour voir à
quel moment Trimble, qu'il considérait en ennemi déguisé,
déclencherait la bataille à laquelle il s'attendait.
Trimble ne se
servit ni du commandement ni de la contrainte pour sortir
Cœurvaillant de ses attitudes militaires ; avec la sagesse aiguisée
par une grande expérience des animaux, il passa de longs moments
seul avec le grand chien de combat dans une ferme isolée, donnant à
Cœurvaillant le plus de liberté possible, étudiant tout ce qu'il
faisait, cherchant à déterminer ses intentions et essayant de
comprendre ce qui pouvait être fait afin d'aider sa future vedette
de l'écran à acquérir un sens meilleur
et plus amical de la vie.
Après bien des
semaines, Trimble trouva le secret au moyen duquel Cœurvaillant fut
amené d'un état d'esprit à l'autre, c'est-à-dire d'un belligérant
chien de guerre, transformé en une vedette de cinéma bien disposée,
intelligente et coopérante.
Trimble découvrit
que le grand chien de combat possédait de magnifiques qualités,
mais que ces qualités étaient profondément et solidement enfouies.
Ces talents, ces grâces, cachés sous un extérieur rébarbatif,
n'avaient pas à être développés, mais libérés. C'est ce à quoi
Trimble procéda.
Le plan
d'éducation auquel Cœurvaillant fut soumis aurait pu être emprunté
aux célèbres vers du "Paracelse" de Robert Browning :
"La Vérité
est en nous-mêmes ; elle ne sort point
Des choses
extérieures, quoique vous en puissiez penser
Il est en nous
tous un centre intérieur,
Où demeure la
vérité entière et que,
Comme par de
multiples murs, la chair grossière emprisonne :
Cette perception
parfaite, claire - qui est la vérité,
Un réseau
charnel, déroutant et pervers
L'enserre et
fausse toute chose ; et CONNAÎTRE
Consiste bien
plus à ouvrir une voie
D'où puisse
s'échapper la splendeur emprisonnée
Plutôt que
d'effectuer une entrée pour la lumière
Qu'on suppose en
dehors."
(A l'intention
des lecteurs qui savent l'anglais nous donnons le texte de ce beau passage.)
Truth is within
ourselves ; it takes no rise
From outward
things, whatefer you may believe.
There is an
immost center in us all,
Where truth
abides in fulness ; and around,
Wall upon wall,
the gross flesh hems it in,
This perfect,
clear perception - which is truth.
A baffling and
perverting carnal mesh
Blinds it, and
makes all error : and to KNOW,
Rather consists
in opening out a way
Whence the
imprisoned splendour may escape,
Than in effecting
entry for a light
Supposed to be
without.
Avec une
pénétrante perception et une technique adroite mais douce, Trimble
se mit à ouvrir toutes sortes de voies pour que la splendeur
emprisonnée en Cœurvaillant puisse s'échapper. Au début cette
échappée fut lente à cause de la nouveauté de l'expérience, puis
elle surgit en abondance spontanée. Trimble avait aidé ce grand
chien à mieux connaître son être réel et à l'exprimer. Et c'est
ainsi que Cœurvaillant fut à même d'accomplir des choses presque
incroyables et d'atteindre une célébrité inégalée.
Voilà le secret
que me révéla Cœurvaillant au moyen de notre pont invisible à
deux sens, et Larry Trimble me le confirma ensuite dans tous ses
détails. Mais ce secret reste difficile à percer, afin d'en faire
un usage pratique, pour ceux qui ont l'esprit conventionnel, à cause
de sa divine simplicité.
**************
Pour retrouver Coeurvaillant et découvrir les expériences de Boone avec d'autres animaux, comme les
serpents, les skunks, et les mouches,
Rendez-vous ICI.
Merci pour cette leçon.
RépondreSupprimerrtb...♥
Merci Hélios pour la publication de cette Bible, que tout Humain a soif d’avoir pour lui-même et pour mettre à disposition d’autres Humains.
RépondreSupprimerTout est expliqué pour vivre, mieux que ne l’expliquait Tesla dans sa biographie que tu avais déjà publiée : l’éternel Présent, l’horizontalité des relations entre les individus...
Mais aussi l’importance déterminante des pensées, par lesquelles l’être Humain peut projeter devant lui son paradis ou son enfer, deux mondes étrangers, sans l’aide de personne ni même accuser son chat. (Choix complètement en notre pouvoir entre : « les Humains sont imbéciles » ou : « les Humains sont des expressions de la Force de la Vie agissante ».)
Une information capitale est aussi contenue dans la vidéo de Layla del Monte, où elle dit que l’oiseau « ressent jusqu’au bout du bâton » qu’il a modifié en outil. C’est tellement juste et cela aussi nous concerne autant que les oiseaux.
Nous voilà arrivés à l’antipode de la loi de consommation d’autrui dont on nous a si longtemps « enseigné » que nous devrions nous y adapter pour prétendre à une place dans ce monde.
Très loin de la séance de dressage avec les photos sur les genoux du père Noël, où pleurent de détresse les bébés qui refusent de perdre leur connaissance innée de la « télépathie », très loin aussi des séances de « rééducation » infligées à Carly.
Le dressage infligé à Coeurvaillant est identique au système de dressage des bébés et des enfants humains, au dressage des femmes par « les hommes », des peuples par les envahisseurs, des noirs par les blancs, des « islamistes » par les « démocrates »… : la guerre de colonisation perpétuelle.
L’Humanité est en train de retrouver sa capacité naturelle à la « télépathie ». Ce retour aux sources est irréversible. Il se produit dès que les effets du dressage à la guerre s’estompent, chez ceux qui marchent déterminés dans cette direction. Nous comprenons la raison sans doute principale de cette urgence actuelle à déclencher une guerre généralisée.
C’est ici que viendra bientôt l’ultime moment de vérité sur notre planète : les Humains qui continuent à pratiquer la télépathie (le langage naturel du Vivant) continuent à garder leur LIBERTÉ DE CONSCIENCE : ils sont in-manipulables.
La liberté de conscience est synonyme de Vérité, Amour, Connaissance. C'est-à-dire de Foi.
Elle est antonyme de « supériorité », « croyance », « influence », « ingénierie de la perception ».
La liberté de conscience est INCOMPATIBLE AVEC LE CONTRÔLE, soit par les gourous new-age, les gourous anti-new-age, soit par les religions officielles, soit par les lobbies, les « gouvernements » et les usuriers-monopolistes internationaux qui en tirent les ficelles, soit par les ténèbres qui habitent ces derniers.
La liberté de conscience, soudée à la « télépathie », est incompatible avec l’esclavage dans lequel a été maintenue l’Humanité au fond de la Caverne sur la très belle planète Terre.
C'est maintenant que notre volonté va faire la différence.
Brigitte
Bonjour, le chapitre 17 est particulièrement intéressant en perspective !
RépondreSupprimerLe titre "alchimie magique" à direct fait tique dans la tête ;).
Le véritable alchimiste, qui tente de "changer le plomb en or", n'œuvre pas au hasard : il "aide la Nature et travaille avec elle"; devant lui, elle finit par "ouvrir tout grands les portails de ses chambres secrètes": "elle montre les moyens et la voie,..."
Changer le plomb en or c'est en quelque sorte, changer le terrestre, quotidien, en céleste, divin. Ou, si l'on préfère, transformer et ajuster tous les aspects de l'homme incarné que nous sommes pour lui permettre de faire rayonner le Divin qui, pour présent qu'il soit au fin fond de l'âme, est un peu comme un diamant enfoui au sein de la terre.
J'aimerais vous faire partager un article " Alchimie - un art méconnu -
http://anthroposophie-theosophie.blogspot.com/2014/07/lalchimie-de-la-vie-un-art-meconnu.html
Amitié,
http://lepaysdapres.eklablog.fr/naissance-renaissance-conference-avec-patrick-burensteinas-a118231810
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