Cet architecte a réalisé aussi la restauration de plusieurs monuments, comme le château de Pierrefonds et a conçu les plans de plusieurs gares, dont la gare du Havre, de Rouen, de Javel, de Colombes et une gare dont les vestiges subsistent dans un coin de banlieue.
C'est à cette gare oubliée, construite en 1878, que s'est intéressé l'auteur du site MessyNessy, un américain à Paris qui doit mieux connaître la capitale que beaucoup de parisiens (un autre article de ce site que j'avais traduit, "La petite ceinture")
Le dernier train pour la
Tour Eiffel : la gare oubliée de Paris
Par MessyNessy, septembre 2014
Traduit par Hélios
À la
périphérie de Paris, au fond d'un parc de stationnement dans une
rue transversale du calme quartier résidentiel d'Asnières sur Seine
[à la limite de Bois-Colombes], se trouve une ancienne gare
oubliée ; des arêtes qui s'effritent, des angles noircis et
une façade dévastée.
Mais elle n'a pas toujours résidé là, cachée à la
vue et dépérissant dans un coin inaperçu de Paris. La gare Lisch
occupait autrefois un emplacement très prestigieux au cœur de la
ville-lumière, fièrement dressée au pied de la Dame de Fer
française, ses trains offrant aux passagers une place au premier
rang des arches et piliers gigantesques de la plus grande structure
du monde de son époque – le terminus, la Tour Eiffel.
En mars 1878, une nouvelle gare
parisienne était née. La gare Lisch, nommée d'après son
architecte, Juste Lisch, qui construisit plusieurs autres gares de la
cité (y compris l'actuelle gare St Lazare), fut inaugurée lors de
l'Exposition Universelle de 1878 [sur le Champ de Mars du 1er mai au
31 octobre. Le Palais du Trocadéro fut construit pour l'occasion],
Paris accueillant pour la troisième fois cette manifestation. La
gare servait de terminus à quatre gares, assurant une correspondance
aux passagers faisant les trajets aller-retour entre les banlieues
ouest et Paris à une époque où les transports publics n'étaient
guère plus que des voitures tirées par des chevaux.
Équipée de
quatre quais (dont un qui accueillait les bateaux sur la Seine),
décorée de tuiles de couleur et d'une verrière compliquée, la
gare fit la une de la presse pour l'expo universelle, encensée comme
la gare qui aida à aménager l'expo, servant autant au transport des
matériaux de construction qu'à celui des spectateurs venus la
visiter. À la différence de la plupart des édifices construits
exprès et de manière temporaire pour l'expo universelle, Lisch fut
sauvée de la démolition et joua un rôle pivot dans l'expo suivante
de 1889 – celle-là même qui vit l'achèvement de la Tour Eiffel.
Pendant les huit
mois des festivités de 1889, considérées comme les plus
impressionnantes de toutes les expos internationales avec
l'inauguration de la Tour Eiffel et les illuminations électriques
(première fois qu'on utilisait l'électricité dans une expo), la
gare Lisch fut une fois de plus reliée au site de l'expo grâce à
sa voie ferrée en permettant les principaux arrivages de
marchandises et de matériaux de construction pour l'exposition. Un
bon nombre de matériaux utilisés pour la construction de la Tour
Eiffel arrivaient à la gare Lisch. Plus de deux millions de
voyageurs franchirent ses portes pendant l'expo et le 10 juin 1889,
plus de 70.000 personnes descendirent de la gare pour voir la Tour
Eiffel.
Comme
l'exposition universelle parisienne suivante arrivait, la ville était
prête pour une nouvelle gare au pied de la Tour Eiffel, avec bien
plus de quais que ce que pouvait offrir la gare Lisch. Elle ne fut
pas démolie mais démontée brique par brique en 1897, transportée par
voie fluviale et remontée dans son nouvel emplacement, l'actuel, à
Asnières [elle s'appelait gare électrique de Bois-Colombes, étant
en limite]. Bien que située dans un lieu moins chic, elle vécut
quelques années en tant que terminus des récents trains électrifiés
qui remplaçaient les locomotives à vapeur et qui commençaient à
faire des navettes régulières avec la capitale. Mais avec
l'extension du réseau de voies ferrées, de nouvelles gares plus
grandes furent construites et Lisch se retrouva de nouveau dépassée
en raison de l'expansion constante de la cité.
Aujourd'hui, la
gare n'a plus rien à voir avec ce qui faisait ses beaux jours quand
elle était l'un des vivants portails parisiens de voyages...
Le bâtiment fut
converti en ateliers pendant les années 30, ce qui pourrait
expliquer ces inscriptions dans la cage d'escalier indiquant divers
ateliers. Son dernier usage connu aurait été en 1972 quand une
école nationale de cirque dirigée par Annie Fratellini s'y est
installée pendant une brève période.
En 1983, laissée
à l'abandon, Lisch était prête pour la démolition mais fut
heureusement sauvée au dernier moment par une campagne menée par un
journal parisien, le Figaro, initiée par un habitant vivant près
du bâtiment historique [Pierre Tullin]. Il fut ajouté en 1985 à la
liste de protection des monuments historiques parisiens. Pendant un
moment, les choses reprenaient une bonne tournure pour cette vieille
gare de la Belle Époque...
Vingt-cinq ans
passèrent et la gare Lisch est toujours un édifice d'aspect
pitoyable, sans vie, au fond d'un parking banal, lointain souvenir de
ses jours au pied de la Tour Eiffel, aujourd'hui le monument payant
le plus visité au monde...
Toutes les
tentatives pour ressusciter le bâtiment (il y en a eu apparemment
quelques-unes) échouèrent et en 2012 il fut déclaré d'accès entièrement interdit après qu'un incendie ait éclaté, endommageant
davantage des parties déjà bien dégradées du toit...
Après
d'innombrables essais ratés pour sauver Lisch et lui trouver un
nouveau destin, 2014 aura peut-être été finalement le début d'un
nouveau départ pour la gare oubliée. Bienvenue à l'"OpérationRenaissance". Regroupant des résidents locaux et des amoureux
de l'héritage parisien, l'association propose de restaurer la gare
pour en faire ce qu'ils appellent une "cité du voyage",
une sorte de centre culturel dédié au voyage, à l'aventure et à
l'exploration. Avec 1000 mètres carrés, ils espèrent accueillir le
public avec des activités sociales, des expositions, une
bibliothèque, un espace de vente, un auditorium, un restaurant/café
et organiser des festivals et toutes sortes de manifestations en lien
avec le voyage.
Ce
qui rend ces gens différents et la probabilité de réussite du
projet plus crédible cette fois est qu'ils n'attendent pas d'aide du
gouvernement. Ils comptent sur les bonnes compétences d'un réseau
social et un financement participatif. Ils ont déjà atteint leur
but de 2000 € pour mettre le projet sur pied, mais en regardant
l'état du lieu, je dirais qu'ils vont avoir besoin de beaucoup de
bonnes volontés.
H.S...
RépondreSupprimerhttp://www.artemisia-college.info/pieces-a-telecharger.html
source: blog de chantal Dupille
Bé ! 6 ans à Paris banlieue de Vitry, G même pas su qu'elle existait celle là !
RépondreSupprimerCoucou ! ... pareil, je ne connaissais pas la gare Lisch, merci
RépondreSupprimerH.S
RépondreSupprimerhttp://fawkes-news.blogspot.fr/2015/01/le-producteur-dun-film-denoncant-le.html#more
...et qui va manifester ????
RépondreSupprimerCoucou ptite Sorcièrerouge, mais personne... c'est pas Charlie...m'enfin !!!
SupprimerOups, scuses demandées, j'ai omis d'ajouter à ma réponse à Ptite Sorcièrerouge ♥ , que c'est ainsi que l'on perd les VRAIES valeurs !
Supprimer@ Danysis,
RépondreSupprimer:-) :-)
Sont tous devenus fous à Paris, ils ne voient QUE par Charlie, même plus capables penser par eux-même.
Je passe pour une révolutionnaire, tant pis pour eux, sont tous lobotomisés...ils bouffent du prêt-cuit, prêt digéré et ils sont contents !
" Le maître montre la lune, l'abruti regarde le doigt."
Le 24 janvier SUPER repas ufologique= 130 personnes et j'en suis, un pied de nez au conformisme.....
A Paris sont quasiment tous en mort cérébrale. :-'
Scuses acceptées....bisous.
http://www.chaos-controle.com/archives/2015/01/22/31364884.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=chaoscontrole
RépondreSupprimerLa terre c'est devenu " Vol au dessus d'un nid de coucous " !