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15 février 2017

Cellule de crise à Fukushima

Je viens de recevoir cet article du blog de Fukushima qui revient sur un documentaire diffusé à la TV et qui est visible jusqu'au 17 février (sauf si quelqu'un le met sur Youtube). Vous y verrez entre autres le "beau rôle" de la France dans cette catastrophe.



Difficile d’être novateur sur le sujet de Fukushima. Aurait-on déjà tout dit depuis 6 ans que dure la catastrophe ? Eh bien non, avec le film de Linda Bendali, « De Paris à Fukushima, les secrets d’une catastrophe », le sujet de l’attitude de la France nucléaire au mois de mars 2011 n’avait jamais été abordé sous cet angle : alors que le Premier ministre japonais, Naoto Kan, confronté au feu nucléaire, devenait anti-nucléaire, le gouvernement Fillon lançait l’artillerie lourde pour contrer toute véhémence de débat sur ce sujet en France. Pour le ministre de l’industrie, Eric Besson, il s’agissait d’un incident. Nicolas Sarkozy s’invitait au Japon alors qu’on ne l’y attendait pas pour faire la promotion du nucléaire en pleine crise atomique. Et la France faisait semblant d’aider le Japon en envoyant des produits inutilisables ou dépassés. Donc un bon documentaire pointant des dysfonctionnements tant japonais que français que l’on peut voir en replay ici encore quelques jours. Et une bonne synthèse par Arnaud Vaulerin .

Cela dit, ce reportage a réveillé en moi une vieille colère, jamais vraiment éteinte depuis 1986, et vous n’échapperez donc pas aux commentaires que m'inspire ce reportage.
Pierre Fetet

10 septembre 2015

La photo du jour

L'ouragan "Etau" a frappé le Japon. 

Inondations, glissements de terrain, maisons emportées.



La centrale de Fukushima n'a pas été épargnée.

Le Japan Times cite un porte-paroles de TEPCO:

"L'eau a submergé les pompes de drainage à la centrale nucléaire de Fukushima. Des centaines de tonnes d'eau contaminée se sont écoulées dans l'océan."


31 octobre 2013

Offres d'emploi à Fukushima : salaires faibles, risques élevés et gangsters (2/2)

À la fin de cet article, je mets le lien vers une courte vidéo (sous-titrée en anglais) réalisée par Reuters, où l'on voit Hayashi, l'ouvrier qui raconte son expérience.



LIVRETS FALSIFIÉS



Hayashi émet plusieurs raisons pour sa décision de quitter son foyer de Nagano, région au centre du Japon célèbre pour ses pistes de ski, où il perfectionnait dans sa jeunesse ses compétences en snowboard, et d'aller à Fukushima.

Il dit qu'il était sceptique quand le gouvernement a affirmé que la centrale de Fukushima était sous contrôle ; il voulait voir par lui-même. Il avait travaillé dans le bâtiment, savait souder et il sentait pouvoir contribuer.

Comme de nombreux autres ouvriers, Hayashi a été recruté au départ par un bureau de placement. Il a été placé chez le sous-traitant RH Kogyo.

Quand il est arrivé à Fukushima, Hayashi a reçu des instructions de la part de cinq autres firmes en plus du bureau de placement et de RH Kogyo. Ce fut le sixième sous-traitant dans la hiérarchie, ABL Co qui lui a dit qu'il travaillerait dans une zone fortement radioactive. ABL Co se reportait à Tokyo Energy & Systems Inc, qui gère à Fukushima quelque 200 ouvriers en tant que contractuel de premier rang sous Tepco.

Hayashi dit qu'il a gardé des copies de ses contrats de travail et qu'il a pris des photos et vidéos au sein de la centrale, encouragé par un journaliste de TV qu'il avait rencontré avant de commencer sa mission. À un moment, son patron de RH Kogyo lui a dit de ne pas s'inquiéter parce que les radiations auxquelles il s'exposait n'augmenteraient pas.

"Passée une semaine, la quantité de radiations tombe de moitié", voit-on lui dire l'homme dans une de ses vidéos. L'ancien superviseur a refusé tout commentaire.

L'affirmation montre que les normes de sécurité erronées sur les doses de radiations qui sont appliquées à Fukushima, sont basées sur l'opinion qu'il n'existe pas de dose de sécurité. Les ouvriers sont limités à 100 millisieverts d'exposition sur cinq ans. L'Agence Internationale de l'Énergie Atomique dit qu'une exposition au-delà de ce seuil mesurable augmente le risque de cancers tardifs.


30 octobre 2013

Offres d'emploi à Fukushima : salaires faibles, risques élevés et gangsters (1/2)

Un long article-enquête de Reuters sur les conditions de travail de travail et de vie à Fukushima, qui, ne l'oublions pas, sont les chevilles ouvrières du démantèlement et de la maintenance quotidienne de cet enfer nucléaire. Plutôt lamentable et pitoyable.
Deuxième partie demain.



Rapport spécial : offres d'emploi à Fukushima : salaires faibles, risques élevés et gangsters


Vendredi 25 octobre 2013

Par Antoni Slodkowski et Mari Saito (Reuters Canada)



IWAKI 25 octobre 2013 - Tetsuya Hayashi est allé travailler à Fukushima sur le "ground zero" de la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl. Il y est resté moins de deux semaines.

Hayashi, 41 ans, dit qu'il a été recruté pour un travail de surveillance de l'exposition aux radiations des ouvriers qui quittaient la centrale pendant l'été 2012. Au lieu de cela, en arrivant pour travailler, il s'est retrouvé prisonnier d'un réseau de contractuels et a été envoyé, à sa grande surprise, sur l'une des zones les plus irradiées de Fukushima.

On lui a dit qu'il devrait porter un réservoir d'oxygène et une tenue de protection doublée. Ses employeurs lui ont dit malgré tout que les radiations seraient si fortes qu'il pourrait consommer sa limite d'exposition annuelle en seulement une heure.

"Je me suis senti trompé et piégé", révèle Hayashi. "Je n'avais pas donné mon accord là-dessus".

Quand Hayashi a présenté ses griefs à la société à l’échelon hiérarchique supérieur des contractuels de Fukushima, il dit qu'on l'a licencié. Il a déposé plainte mais n'a reçu aucune réponse de l'inspection du travail pendant plus d'un an. Les huit sociétés impliquées, dont l'exploitant de la centrale en difficulté Tokyo Electric Power Co, ont refusé tout commentaire ou n'ont pu être contactées pour commenter le cas.