Une nouvelle infolettre d'Yves Rasir (du magazine Néosanté) qui nous présente la dernière maladie à la mode.
D.I.P. : retenez-bien cet acronyme. Il signifie Déficit
Immunitaire Primaire (ou primitif) et il désigne la nouvelle grande
maladie à la mode, celle qui va bientôt ringardiser la maladie de
Lyme et surclasser le sida dans les scénarios d’épouvante. Sur le
marché de la peur, c’est le nouveau produit qui fait fureur.
Pensez : cette maladie n’est pas infectieuse mais elle est
d’origine génétique, probablement héréditaire, potentiellement
grave, et peut frapper tout le monde, du bébé à l’adulte, sans
raison apparente, au petit malheur la malchance ! C’est du moins
le message angoissant que diverses autorités publiques et de
puissantes associations de patients, sans doute discrètement
sponsorisées, s’efforcent en ce moment de répandre dans la
population, en Belgique comme en France. Sites internet, newsletters,
conférences de presse, placards publicitaires dans les journaux, «
journées familiales » pour rassembler les victimes et exposer leur
détresse face aux caméras : rien n’est laissé au hasard pour
doper la popularité de cette affection et la faire grimper au
hit-parade des urgences sanitaires. Signe de cette notoriété
croissante , le D.I.P a sa page Wikipédia et donne déjà 257.000
résultats sur le moteur de recherche Google !
Qu’est-ce que le Déficit Immunitaire Primaire ? Pour faire
simple, c’est une immunodéficience, donc un abaissement de
l’immunité qui rend plus vulnérable aux infections, des plus
banales (rhume, otites, mycoses…) aux plus sévères (pneumonies,
encéphalites, méningites…), ces dernières étant alors appelées
« opportunistes ». Comme le sida, alors ? Non, non, vous n’y êtes
pas : ce D.I.P bizarre n’est associé à aucun germe. En tout cas,
aucun chercheur futé n’a encore eu l’idée de traquer un débris
cellulaire quelconque, de le baptiser virus, d’en faire l’agent
causal du syndrome au mépris des postulats de Koch et de faire
fortune grâce aux tests de séropositivité. Le D.I.P. n’a pas
(encore) son H.I.V., mais il a déjà beaucoup mieux pour effrayer
les foules : il est la résultante d’anomalies génétiques
aléatoires qui peuvent faire dérailler tant l’immunité
spécifique (celle que nous recevons en héritage à la naissance)
que l’immunité non spécifique (celle que nous développons par
adaptation à l’environnement). Les chercheurs ont déjà repéré
plus de 140 gènes possiblement abîmés, si bien que toutes les
cellules impliquées dans l’immunité peuvent en être affectées.
Pas moins de 200 dysfonctionnements immunitaires (certaines sources
disent 300) sont susceptibles de se déclarer par la faute de ces
défauts congénitaux.
Comme le sida, le D.I.P. n’est donc pas une maladie en tant que
telle. C’est une fragilité qui expose à une multitude d’ «
attaques » infectieuses puisque les « défenses » ne sont pas en
état de riposter adéquatement. Le cas le plus anodin, c’est le
bébé souvent encombré avec la goutte au nez. Le cas le plus
extrême, c’est le fameux « enfant bulle », qui doit vivre en
chambre stérile car il ne peut pas mettre le nez dehors sans se
choper un microbe mortel. Entre les deux, vous avez toute une palette
de situations pathologiques plus ou moins inquiétantes. En France,
le nombre de nouveaux cas par an est évalué à un pour 4.000
naissances, soit environ 200 chaque année. Et plus de 4.000 enfants
et adultes vivraient déjà avec un tel déficit. En Belgique, on
voit les choses en beaucoup plus grand car l’incidence est
estimée à une personne sur 1.000, soit 10.000 individus touchés
dans le seul plat pays. Si on extrapolait pour l’hexagone, ça
donnerait 66.000 Français concernés ! Des deux côtés de la
frontière, les épidémiologistes redoutent que leurs estimations
soient très inférieures à la réalité car le mal peut se
déclencher à tout âge et il faut généralement 10 à 15 ans de
recul avec un patient pour que le médecin envisage cette solution
diagnostique. La cacophonie règne dans les chiffres, mais il est
certain que le nombre de « dipeurs » et « dipeuses » va très
fortement augmenter dans un avenir proche.
Car visiblement, l’instruction a été donnée d’élargir le
marché. Dans leurs campagnes de communication, les associations de
médecins et de patients font en effet tout ce qu’il faut pour
affoler les gens et les compteurs. Elles ont dressé une liste de
signaux d’alarme qui doivent faire suspecter un D.I.P : 1)
Plusieurs épisodes d’otites par an 2) Plusieurs épisodes de
sinusite par an 3) Au moins une pneumonie par an chez les adultes ou
deux chez les enfants 4) Des infections virales à répétition
(rhumes, herpès, verrues…) 5) Des infections fongiques récurrentes
ou du muguet buccal persistant 6) Des abcès fréquents de la peau ou
des organes 7) Des infections bactériennes invasives ou
opportunistes nécessitant un besoin d’antibiotiques par voie
intraveineuse 8) Une diarrhée chronique avec perte de poids 9) Des
antécédents familiaux de déficit immunitaire primaire. Si les gens
présentent deux de ces signaux alarmants, ils sont priés d’en
informer sans tarder leur médecin traitant. Vous voyez le topo ? Si
vous avez par exemple une mycose aux orteils et un abcès sur la
fesse, vous êtes probablement un immunodéficient qui s’ignore. Si
votre bébé fait plusieurs maladies ORL en moins de douze mois, il
est peut-être atteint. À la limite, si le petit dernier est souvent
enrhumé et son frère aîné aussi, ils sont hautement suspects
d’être génétiquement tarés ! Sans être devin, je vous fiche
mon billet que de tels critères font faire rapidement exploser le
taux de déficients primitifs.
La démocratisation du D.I.P. va bien sûr de pair avec la
(sur)médicalisation de ses porteurs. Comme d’habitude, on nous
fait craindre que le diagnostic soit posé trop tardivement et que
des chances d’améliorer le pronostic soient ainsi perdues. « Au
plus vite un traitement correct est initié, au moins le patient a de
risques de présenter des dégâts permanents aux organes » avertit
la publicité que j’ai sous les yeux, parue en pleine page d’un
journal populaire. Quels traitements ? Aucune thérapie génique n’a
encore fait ses preuves. Et vu le nombre de gènes concernés, cet
espoir est sans doute illusoire. En fait, c’est la bonne vieille
recette chimique qui fait office de panacée. Comprenne qui pourra,
mais alors que l’antibiorésistance est un des indices du déficit,
la médecine préconise notamment de l’antibiothérapie massive et
prolongée. Dans son arsenal médicamenteux, elle va également
chercher les immunomodulateurs censés pallier les défaillances.
Dans les cas les plus graves, on va procéder à des greffes de
cellules souches ou de moelle osseuse. La chirurgie n’est pas en
reste puisque l’ablation de la rate est parfois préconisée. Mais
les deux grandes techniques allopathiques les plus utilisées, ce
sont les transfusions de sang (de plasma ou de plaquettes) et
l’injection d’immunoglobulines, c’est-à-dire d’anticorps
prélevés chez l’être humain ou reproduits en laboratoire. Vous
imaginez le business ? Outre qu’elle ne soit pas sans risques, la
deuxième méthode est des plus lucratives. Comme le précise
Wikipédia, on inocule au patient des immunoglobulines d’origine
sanguine qui sont puisées chez 1000 personnes différentes, histoire
de couvrir un large spectre de maladies potentielles. Les flacons de
10 g coûtent entre 250 et 300 euros à l’assurance maladie.
Sachant que la dose moyenne injectée se situe entre 20 et 30 g et
qu’il faut recommencer l’opération toutes les 3 semaines pendant
des mois, je vous laisse calculer la montagne de dépenses pour la
sécu et le pactole pour l’industrie pharmaceutique. Le D.I.P.,
c’est une véritable poule aux œufs d’or pour Big Pharma !
C’est à mes yeux un gigantesque scandale car cet
interventionnisme effréné repose sur le dogme dépassé du
fatalisme génétique. Tout comme chacun d’entre nous est porteur
d’oncogènes susceptibles de donner le cancer, tout un chacun
présente probablement l’une ou l’autre faiblesse sur le plan de
l’immunité. La perfection n’est pas de ce monde. Hormis
l’absence totale de réponse immunitaire à la naissance ou dans
la prime enfance, il n’y a pas de raison de paniquer. D’autant
que la science actuelle découvre de plus en plus l’importance de
l’épigénome, autrement dit de l’influence de l’environnement
sur l’expression ou le silence des gènes. Ce n’est pas tant la
valise génétique qui compte, ce sont les circonstances de vie qui
vont faire qu’elle va s’ouvrir ou rester fermée. Pour en savoir
plus, (re)lisez notre dossier sur la « révolution épigénétique »
(Néosanté n° 27) Pour moi, il est clair que la médecine agite
un épouvantail fabriqué en bonne partie par elle-même : en
perturbant l’immunité naturelle et ses mécanismes, les vaccins,
antibiotiques, médicaments antipyrétiques et autres
anti-inflammatoires font bien plus sûrement le lit des déficiences
que les gènes accusés à tort. S’ils ont le courage de refuser
les vaccinations ou de les réduire au strictement obligatoire, et
s’ils laissent la fièvre faire son travail lors des épisodes
infectieux, les parents ne devraient pas se soucier du D.I.P. pour
leurs enfants. Moyennant quelques règles d’hygiène naturelle
(absence de toute médication palliative, alimentation équilibrée,
jeûne au besoin, sommeil réparateur et activité physique), ils
peuvent également facilement affronter la plupart des troubles
trahissant une immunité faiblarde. Faut-il la stimuler ? Ne comptez
pas sur moi pour vous recommander toutes sortes de remèdes et de
plantes immunostimulantes. Avec de bonnes habitudes alimentaires,
vous avez votre quota de vitamines et minéraux nécessaires. La
seule subcarence à éviter absolument, c’est celle en vitamine D,
une quasi hormone qui joue un rôle crucial dans le système
immunitaire : papas et mamans, laissez donc courir vos enfants au
soleil sans les tartiner de crème antisolaire !
Il faut surtout avoir conscience de ce qu’on ne vous dit jamais
: le pire ennemi de l’immunité, c’est le stress psychique et
émotionnel. Une discipline comme la psycho-neuro-immunologie a
allègrement démontré comment l’immunodépression s’installe,
via le circuit hormonal, chez les individus soumis à un stress
chronique. Depuis Henri Laborit et ses expériences, on sait
également que l’absence d’issue par la lutte ou la fuite érode
la résistance immunitaire et conduit les sujets stressés à
somatiser. Et depuis les travaux du Dr Hamer, on comprend qu’un
seul stress aigu, une seule émotion brutale, peut suffire à
désactiver les protections et à déclencher des maladies, des plus
inoffensives aux plus sérieuses. Petits ou gros, les conflits en
rapport avec le système immunitaire sont des conflits liés à la
quête identitaire. L’immunité est au corps ce que l’identité
est au psychisme. Mais qu’est-ce que l’identité, au fond ? C’est
l’importante question à laquelle je tâcherai de répondre la
semaine prochaine.
Yves Rasir
Je vois là AUSSI un certain nombre de forme de petit SCORBUT que la médecine occidentale s'efforce "par tous les moyens possibles" de ne pas reconnaître ( car elle ne rapporte rien !). La carence en Vitamine C fait partie d'une grosse partie des développements des maladies ... mais c'est un sujet tabou ... il n'y a rien (ou presque) à vendre ! Guérir en état de scorbut est une quasi impossibilité dont beaucoup de cimetières sont remplis tous les jours !
RépondreSupprimer... sans raisons apparentes ? Ben qu'est-ce qu'il leur faut ? Chemtrails, OGM, wifi, fukushima, vaccins, et de belles campagne style l'escroquerie du "réchauffement" sans tenir compte des cycles solaires, des géo-croiseurs ou de l'univers électrique...
RépondreSupprimerLa première page de WIKIPÉDIA sur le sujet date de août 2008, il y a donc 9 années.
RépondreSupprimerLe monde de la pharmacie serait-il en perdition pour ressortir tout à coup des vieux trucs ?
J'oserai, à titre personnel dire "tant mieux", les chercheurs vont peut-être pouvoir ENFIN découvrir que pour guérir le corps humain à seulement besoin d'être accompagné et non pas massacré !